Isabelle Morini-Bosc : "Le buzz ne fait pas tout, surtout pas l'audience"

Autant l'avouer, rien ne me semblait plus important ce matin que d'évoquer la démarche de Pierre-Olivier Labbé dans Digital Detox, diffusé mercredi soir sur Canal +. Le journaliste était plus accro à son smartphone qu'un mouflet à sa tétine ou son doudou. Un type si connecté qu'il n'éteignait jamais son appareil voire ses appareils, un type contribuant à l'échange de 183 milliards d'euros chaque jour dans le monde.

Mais tout ça c'était avant : "Pol" avait en effet décidé de raccrocher durant trois mois. De se débrancher du monde numérique en étant durant 90 jours proche des gens mais loin de ses followers. C'est à peu près comme si on enfermait un accro aux machines à sous chez les mormons ou, au contraire, durant trois mois dans le plus grand casino de Las Vegas avec interdiction de jouer.

"Peplum" sur "M6" fait un bon démarrage

Oui, on se devait de relayer ce formidable sujet...mais voilà, c'est alors qu'un détail a priori sans importance a retenu mon attention. Un détail qui nous ramène à hier et aux textos (on y revient !) qui m'ont été envoyés durant la diffusion de Peplum, fiction historico-humoristique proposée sur M6. Selon ces "observateurs", Peplum allait être un échec d'audience et ils en avaient la preuve puisque très peu de twittos réagissaient à cette série sur les réseaux sociaux : "Ça prend pas et ça plait pas, c'est nul..." Ah oui ? Les audiences Médiamétrie ont prouvé le contraire.

Quasiment 3.610.000 curieux étaient mardi devant M6, soit une audience nettement au-dessus de la moyenne de cette tranche horaire, avec de surcroît 22% des fameuses ménagères elles aussi au maximum devant Maximus. Qu'en déduire ? Que le buzz ne fait pas tout. Surtout pas l'audience. Et que l'absence de buzz ne prouve rien. Surtout pas l'absence d'audience. À méditer avant ramassage des copies.

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