La nouvelle a surpris le monde entier, lundi 28 septembre. De l'eau liquide coulerait à la surface de Mars. Ce même sol que le petit robot Curiosity fouille depuis 3 ans. Alors pourquoi n'a-t-il jamais trouvé le mélange d'eau et de sel mis au jour par une équipe de scientifiques ? Tout simplement parce que le rover se trouvait loin des reliefs sur lesquels ont été détectées le liquide. "Cette observation n'a été faite que dans des endroits très spécifiques, appelés les Recurring Slope Linae", explique François Forget, directeur de recherche au CNRS spécialiste de la planète rouge, à RTL.fr. De plus, le phénomène n'est que ponctuel et apparaît qu'aux moments les plus chauds de l'année.
Curiosity avait toutefois permis de faire d'autres découvertes liées à la présence d'eau. "Le robot explore les restes d'un lac et se trouve dans une zone qui a été autrefois inondée. Quand il y a des annonces, c'est qu'on a trouvé des restes de torrents ou des dépôts. Ce qui est nouveau avec la Nasa, c'est que maintenant on sait qu'il y a de l'eau qui coule actuellement", détaille François Forget. C'est un autre engin, moins médiatisé, qui a permis cette découverte : le Mars Reconnaissance Orbiter, qui tourne autour de la planète depuis 2006. L'analyse des clichés de l'appareil a permis de détecter la présence d'eau liquide. Pourtant, c'est bien l'option d'un robot terrestre que la Nasa s'apprête à choisir pour approfondir son exploration du sol martien.
Lors de la conférence de la Nasa, l'agence déclarait que cette découverte pourrait orienter l'atterrissage d'un prochain robot d'exploration dont le lancement est prévu pour 2020. Pour François Forget, cela n'est pas si simple. "Ce n'est jamais évident de choisir là où l'on va, même si les chercheurs disent qu'ils savent où aller. Il faudra continuer à enquêter. Les endroits où se trouvent l'eau ne sont pas facile d'accès, il faut remonter des pentes", prévient le spécialiste de la planète rouge.
La communauté scientifique risque également d'être agitée par de nombreux débats : faut-il chercher à tout prix à en savoir plus sur l'eau martienne ou faut-il explorer d'autres zones sur la planète, qui recèle encore de nombreux secrets ? À 1,9 milliard de dollars la mission - le coût estimé du futur rover -, mieux vaut choisir avec certitude le meilleur lieu d'atterrissage. Un autre problème pourrait également se poser si un nouveau Curiosity devait être envoyé : celui de la stérilisation du robot. Le but : éviter de fausser les données récoltées. "Dans ce genre de zone, il faut stériliser l'engin soigneusement et cela coûterait très cher", explique François Forget.
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