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Virginie Despentes : "À part les églises, il n'y a plus d'endroit où on peut pleurer en ville"

RENCONTRE - L'auteur de "Vernon Subutex" évoque dans "Les Chemins d'écrivains" le quartier lyonnais de La Croix-Rousse, cher à son cœur.

Virginie Despentes sort le dernier tome de "Vernon Subutex"
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
La rédaction numérique de RTL

Pour ce deuxième Chemins de l'été, dont le principe et qu'un(e) auteur(e) fasse visiter un lieu qu'il aime, le guide est Virginie Despentes. Elle triomphe en librairie avec le dernier volume de sa trilogie, Vernon Subutex. Avant d'écrire et de connaitre la gloire littéraire, Virginie Despentes avait choisi de quitter sa ville natale, Nancy, et d'aller vivre à Lyon

La jeune fille de l'époque allait apprendre la liberté, les galères, la vie sur les pentes de la Croix-Rousse. "À l'époque, il y avait vraiment une impression de dangerosité dans ce quartier, de petite délinquance toxicomane. Quand on était jeune, on avait l’impression d'arriver dans un endroit un peu dangereux. J'ai habité là parce qu'un ami qui partait en Afrique m'a laissé son appartement quelques mois, et je ne suis jamais repartie," confie-t-elle.

Son pseudonyme, Despentes, vient d'ailleurs des pentes de la Croix-Rousse. "Quand je cherchais un pseudonyme pour mon premier roman, ça faisait un an et demi que j'étais partie de Lyon, et j'étais très nostalgique, du quartier aussi." Son deuxième roman, Les Chiennes Savantes, se déroule d'ailleurs sur les pentes de la Croix Rousse. 

"Vernon Subutex 1", de Virginie Despentes
Crédit : Grasset

Virginie Despentes emmène Bernard Lehut rue Burdeau, où elle a été disquaire pendant trois ans. "Je me souviens de la chute du mur de Berlin ici." Une rue où elle trouvait des journaux d'occasion, ce qui l'a inspirée dans ses romans : "C'est ce que je voulais raconter dans Vernon Subutex, à ce moment-là le rock était une culture et il n'y avait pas Internet, il fallait lire des journaux".

Un départ pour Paris douloureux

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Virginie Despentes arpente les murs, de l'endroit où elle a fait son premier tatouage, en 1986, aux toits ocres de la ville, d'où elle peut apercevoir la "colline qui travaille", où se trouve la Croix-Rousse, qui fait face à la "colline qui prie", avec Notre-Dame de Fourvière. Plusieurs endroits pour lesquels elle a de l'affection : "j'aime bien entrer dans les églises. Si tu veux pleurer tu peux, personne ne te demande rien. Il n'y a aucun autre endroit en ville où tu peux pleurer." 

Elle a cependant dû quitter la ville pour Paris, non sans douleur : "Je ne savais plus quoi faire professionnellement à Lyon", regrette-t-elle. Ce qui ne l'empêche pas de revenir dans cette ville avec plaisir : "je n'ai pas ce rapport tendre avec Nancy que j'ai avec Lyon", commence la romancière. "Je trouve ça assez drôle le rapport qu'on a avec les endroits dans lesquels on vit. C'est physique, j'aime toujours cette ville, j'y trouve toujours quelque chose d'apaisant."

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