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Pourquoi parle-t-on de "bouchons" et d'"embouteillages" sur la route ?

Sur la route, les Français ont trouvé deux métaphores alcoolisées pour parler des embarras automobiles.

Embouteillages sur l'A7 près de Vienne, le 2 août 2014. (archives)
Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP
Un bonbon sur la langue du 07 juillet 2018
00:03:22
Muriel Gilbert

Nous sommes le premier samedi de juillet. C’est le début de la grande et belle saison des vacances et des embouteillages ! Et les embouteillages, c’est passionnant. Il suffit de se pencher dessus au lieu d’essayer de les éviter.

Pour parler des embarras de circulation, les Britanniques ont choisi l’image collante et sucrée de "confiture de trafic" (traffic jam), tandis que, côté francophone, les Québécois parlent de "congestion", les Suisses de "colonnes" et les Belges de "files" de voitures. Curieusement, en France, quand on ne parle pas d’embouteillages, on parle de bouchons !

Est-ce parce qu’il leur est si douloureux de choisir entre boire et conduire que les Français sont les seuls à avoir inventé deux métaphores alcoolisées pour les embarras automobiles ? Ce n’est pas impossible. En tout cas, transformer des heures de poireautage sur la route en évocation de l’apéro, on peut être fiers, ça relève de la poésie rabelaisienne.

Des métaphores plutôt récentes

"Embouteiller", au sens propre, c’est "mettre un liquide en bouteille". La première utilisation du mot comme métaphore remonte au début du XXe siècle, et elle était militaire : on s’en est servi pour imager le blocage d’une flotte ennemie à l’intérieur d’un port, en fermant la sortie, comme par un bouchon.

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Des embouteillages de bateaux, avec l’avènement de l’automobile, on est passé à ceux des voitures, et depuis nous filons la métaphore liquide – et même sanguine, puisqu’on parle, cette fois par analogie avec le sang, de "circulation" ou de "flux" de véhicules, qui s’écoulent de manière plus ou moins "fluide" dans des grands axes qu’on appelle aussi… des "artères".

Ce sont donc des images plutôt récentes. Mais les embouteillages, eux, existaient déjà il y a 2.000 ans. Une loi de la Rome antique qui disait que "la circulation des personnes ne devait pas être gênée par un trop grand nombre de litières et de chars". Même la cité de Pompéi réglementait le stationnement pour lutter contre les bouchons.

L'histoire et les bouchons

Plus près de chez nous et de notre époque, en 1610, c’est bien un encombrement de charrettes, rue de la Ferronnerie, à Paris, qui a permis à Ravaillac de grimper sur le carrosse du roi Henri IV et de l’assassiner. Voilà qui ne nous réconcilie pas avec les bouchons.

Pour nous réconcilier avec les bouchons, rappelons-nous deux choses : le "bouchon" désigne aussi un délicieux bistrot traditionnel lyonnais et "mon petit bouchon" est une expression de tendresse.

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