Patrice Duhamel : "François Hollande a fait le choix de la mère"

L'invité du journal inattendu de Marie Drucker est un homme de télévision, de radio, de presse écrite qui a dirigé des chaînes, des journaux. C'est le journaliste Patrice Duhamel. Il publie le livre "Jamais sans elles", un ouvrage sur l'influence des femmes, mères, grands-mères, épouses, compagnes, collaboratrices des hommes politiques qui ont marqué l'Histoire de France, de Napoléon à nos jours. 26 histoires d'hommes de pouvoirs à travers leurs relations avec leur femme. 

Patrice Duhamel a d'abord accepté de se prêter à l'exercice de l'auto-portrait et voici comment il s'est décrit. "Je suis un journaliste qui a eu beaucoup de chance. La chance de grandir dans une famille nombreuse, bouillonnante et sportive, passionnée par l'Histoire et la politique. Mon frère aîné Alain dès l'âge de 12 ans ne voulait surtout pas être dérangé pendant sa lecture quotidienne du Monde. J'ai eu la chance comme jeune journaliste politique de côtoyer Pompidou, Chirac, Mitterrand ou Giscard. J'ai eu la chance ensuite de diriger de grandes antennes du service public (Radio France, France Télévisions). J'ai la chance aujourd'hui de commencer une nouvelle vie professionnelle en écrivant des livres, c'est le quatrième en 5 ans. Et puis j'ai la chance d'avoir cinq fils formidables et une femme journaliste qui adore la politique. Autant vous dire qu'à la maison on ne s'ennuie pas."

Mitterrand avait une passion absolue pour sa grand-mère

Patrice Duhamel

  Toutes les femmes qui gravitent autour des hommes de pouvoir sont présentes dans l'ouvrage de Patrice Duhamel mais ce qui est intéressant c'est l'influence des mères sur les hommes. "Les mères forgent le caractère, elles accompagnent ou pas en intervenant plus ou moins dans les choix personnels et surtout politiques de leur fil. Au moment où ils débutent leur carrière, elles sont là mais souvent quand ils accèdent au pouvoir, malheureusement elles disparaissent." 

"Si on prend Mitterrand par exemple, il avait une passion absolue pour sa grand-mère Eugénie Lorrain que tout le monde appelait Maman Ninie. Elle avait une grande maison en Charentes et Mitterrand y allait avec ses six frères et sœurs. Elle lui a appris des choses qui ont été essentielles jusqu'à la fin de la vie du président. Elle lui a transmis l'amour de la nature, des arbres, des plantes, des fleurs. Elle lui a appris à vivre en bande. La mère de Mitterrand lui a appris l'amour de la littérature. François Hollande, lui, a eu un père sévère et d'extrême droite. Sa mère était tendre, généreuse, clairement de gauche. Elle était assistante sociale. Il a eu un choix à faire et il a fait le choix de la mère."