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Le réalisateur de 'L'été meurtrier", Jean Becker, décoré de la Légion d'honneur
Le réalisateur de "L'été meurtrier" avec Isabelle Adjani, Jean Becker, a été décoré de la Légion d'honneur.
Fleur Pellerin et Jean Becker à Paris, le 30 mars 2015.
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
Réalisateur de "L'Eté meurtrier" avec Isabelle Adjani, "Tendre Voyou" avec Jean-Paul Belmondo ou "La Tête en Friche" avec Gérard Depardieu, le cinéaste Jean Becker, 81 ans, fait Officier de la Légion d'honneur lundi 30 mars à Paris, s'est déclaré heureux de devenir un "grognard" de la République reconnaissante.
"Je ne suis pas bonapartiste mais j'accepte d'être un de vos grognards et ce grand moment de ma vie me rend heureux", a-t-il dit au cours de la cérémonie, en rappelant que l'ordre national de la Légion d'honneur, la plus haute décoration française, a été créé par Napoléon Bonaparte.
Une "immense carrière"
Un peu plus tôt, la ministre de la Culture Fleur Pellerin avait rendu hommage à "l'immense carrière de cet enfant du cinéma qui, de succès en succès, a créé une formidable complicité avec le public avec un cinéma intemporel et familial".
Vous êtes une des figures majeures d’un cinéma populaire qui fait du 7ème art la pratique culturelle préférée des Français
Fleur Pellerin
"Vous êtes une des figures majeures d’un cinéma populaire qui fait du 7ème art la pratique culturelle préférée des Français. Pour vous, le cinéma est une histoire de famille : votre père, Jacques Becker, a réalisé certains de nos plus chefs d’œuvre, dont l’incontournable 'Casque d’or' avec Simone Signoret. Vous avez hérité de lui la rigueur et l’exigence du travail bien fait", a ajouté la ministre, en présence de Lionel Jospin et l'ancien ministre Jacques Toubon, qui figuraient parmi les invités.
Au cours de la même cérémonie, le réalisateur Tony Gatlif a été fait chevalier de la Légion d'honneur. La ministre a salué l'auteur "d'un cinéma ivre de liberté, à l’énergie débridée, vibrant d’émotions, de sons et d'inventivité, un cinéma voulu et pensé pour le peuple vivant et debout".
Tony Gatlif également décoré
Chantre des "communautés en mouvement" dont les gitans, Tony Gatlif qui a réalisé en une vingtaine de longs métrages. Avec "Geronimo" sorti en 2014, il a dénoncé les mariages forcés. Très ému, le cinéaste s'est dit touché par ce "remerciement républicain" et a dédié sa Légion d'honneur à son père qui lui a enseigné "le droit chemin et le sens du devoir" et à son instituteur en Algérie qui lui appris le cinéma.
Révélé par le théâtre d'improvisation d'Aubervilliers, en région parisienne, l'acteur Abel Jafri, récemment à l'affiche de "Timbuktu" de Abderrahmane Sissako, a également été fait chevalier de la Légion d'honneur. Fleur Pellerin a salué "une belle ascension républicaine placée sous le signe de l’engagement et du cinéma d’auteur avec le plus beau succès cinématographique de cette année".
