2 min de lecture

Violences conjugales : une mère raconte le calvaire de sa fille décédée pour alerter

DOCUMENT RTL - À 96 ans, Solange explique pourquoi elle s'est livrée dans une lettre racontant le calvaire de sa fille Gabrielle, tuée sous les coups de son mari.

Un véhicule de la police nationale (Illustration)

Crédit : ERIC PIERMONT / AFP

Journal de 18H - Solange Femme battue

00:00:56

Arnaud Tousch & Ambre Deharo

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le 11 janvier, Ludovic Haziza, 57 ans, a été condamné par la cour d'assises des Alpes-Maritimes à 17 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa femme Gabrielle d'une vingtaine de coups de marteau en septembre 2014. Un meurtre dévastateur pour la famille de la victime. Sa mère Solange, âgée de 96 ans, avait écrit, bien avant le procès, une lettre à la Maison des Femmes de Saint-Denis, une organisation qui vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales. Au micro de RTL, la nonagénaire est revenue sur le calvaire enduré par sa fille, et les raisons qui l'ont poussé à rédiger cette lettre.

"Ma fille a demandé le divorce au bout de 36 ans de mariage. Son assassin et elle travaillaient ensemble", se remémore-t-elle du jour du décès de Gabrielle. Le couple travaillait dans l'assurance. "Elle était à son bureau, il est allé chercher un marteau, il est passé derrière elle, et il l'a frappée une quantité de fois, dont trois coups mortels". Un meurtre dont Solange a toujours du mal à se remettre. "J'ai été trop bouleversée. Peut-être que si cela avait été un coup de pistolet, cela aurait moins agi sur moi", confie-t-elle. Sa lettre, dit-elle, cherche à réveiller les consciences afin d'empêcher que d'autres femmes ne subissent le même sort que sa fille défunte. "Mon message c'est que plus jamais un meurtre aussi odieux ne se reproduise. J'avais besoin de parler et je ne pouvais pas parler, donc j'ai écrit", raconte-t-elle. Solange se dit contre la peine de mort, mais a tout de même une idée de la peine qu'elle souhaite au bourreau de Gabrielle. "Moi, je lui attacherais un boulet au pied, pour qu'il le sente minute par minute, ce qu'il a fait". 

Lors du procès, l'avocat général avait requis 25 ans de réclusion criminelle contre Ludovic Haziza. La condamnation à 17 ans de prison laisse donc un certain goût d'amertume dans la bouche de Solange, mais elle maintient son message. "J'avais espéré 20 ans, mais bon, comme me dit mon petit-fils, que ce soit dix ou cent ans, cela ne changera rien. [Mon témoignage] est un témoignage pour alerter".

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info