Vincent Lambert : sa mère se dit "très en colère"
RÉACTION - Le Conseil d'État s'est prononcé mardi 24 juin pour l'arrêt des soins qui maintiennent en vie Vincent Lambert. Viviane, la mère de ce tétraplégique, perçoit cette décision comme "une injustice".
Les 17 juges ont tranché cet après-midi. Le Conseil d'État s'est prononcé mardi 24 juin pour l'arrêt des soins qui maintiennent en vie Vincent Lambert. Le Conseil estime que le patient est maintenu artificiellement en vie et évoque "une obstination déraisonnable".
Face à la décision du Conseil d'État, la mère de Vincent Lambert est désemparée : "J'ai perçu cette décision comme une profonde injustice. Nous irons à la Cour européenne des droits de l'homme en espérant qu'ils approfondissent le dossier. Vraiment, je ne comprends pas", explique-t-elle au micro de RTL.
Qu'on ne dise pas que c'est un légume. Je suis très en colère
Viviane, la mère de Vincent Lambert
"On est bien conscients que Vincent est très atteint mais il a encore des petits moments de lucidité. Ce matin encore, Vincent m'a fait un cadeau alors qu'il n'était pas bien depuis deux, trois jours. Il ressent les choses", ajoute-t-elle au micro de RTL.
Viviane raconte : "Ce matin, on s'est mis du côté de son côté gauche, où il est plus réceptif, et je lui ai dit : 'Vincent, il y a papa et maman qui viennent te dire bonjour'. Il était droit devant nous et il a tourné la tête à trois reprises".
La CEDH saisie
Vincent Lambert, 38 ans, est dans un état végétatif depuis 2008. Son épouse et ses médecins militaient pour une euthanasie passive. Rachel Lambert, épouse de Vincent Lambert, a réagi ce mardi au micro de RTL : "Vincent a enfin été entendu".
En revanche, les parents de ce tétraplégique refusent de le laisser partir. En effet, avant même que le Conseil d'État ne rende son jugement, les parents de Vincent Lambert avaient saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour qu'elle s'oppose à l'arrêt des soins du tétraplégique si jamais le Conseil d'État viendrait à l'ordonner, ce qui a eu lieu aujourd'hui.
