Finistère : l'association L214 épingle un élevage porcin pour maltraitance

Nouveau scandale révélé par L214. Le 16 mars, l'association de lutte contre la maltraitance animale et la consommation de viande a épinglé, à travers une nouvelle vidéo, un élevage porcin établi dans le Finistère, dans la commune de Pouldreuzic, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Quimper. L'organisation demande la fermeture immédiate du site et annonce le dépôt d'une plainte auprès du procureur de la République du tribunal de grande instance de Quimper.

"Forcés à vivre au milieu des cadavres de leurs congénères en putréfaction ou leurs ossements, les cochons de cet élevage intensif survivent dans un environnement répugnant", dénonce L214 dans un communiqué. "L'élevage est de toute évidence hors de contrôle des services vétérinaires du Finistère", ajoute-t-elle, précisant que cette ferme fait partie du groupe Triskalia, un des plus gros groupements de producteurs de porcs en Belgique. 

Le préfet du département, Pascal Lelarge, a immédiatement réagi à ces révélations, lui qui a indiqué dans un communiqué qu'il n'avait pris connaissance des faits que dans la matinée du 16 mars. "J'ai immédiatement demandé à la Direction départementale de la protection des populations de diligenter ce jour une inspection du site incriminé pour établir la réalité des faits dénoncés", a-t-il également affirmé. 

Intensif et insalubre

Le rapport de l'association, connue pour son action choc pour la cause animale, est véritablement accablant pour le site. "Emballages d’antibiotiques périmés, seringues usagées, épaisses couches de poussière et toiles d’araignées... Ces conditions sanitaires extrêmes constituent un environnement favorable à l'émergence de maladies pour les animaux", dénonce L214. Pour elle, cet élevage est tout simplement "insalubre". Dans son communiqué, l'association précise que cet élevage est un "élevage industriel de taille moyenne comme il en existe plusieurs milliers en Bretagne" et "qui fait naître et engraisse chaque année des milliers de cochons pour les envoyer à l'abattoir à l'âge de six mois". 

Et de souligner que les mères sont forcées de mettre au monde quelque 30 porcelets dans des cages très étroites dans lesquelles elles peuvent difficilement bouger. "Porcelets qu'elles voient parfois mourir sous leurs yeux comme le montrent les images", poursuit l'association. Cet élevage intensif concerne 95 % des porcs.