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Un SDF, à Paris (image d'illustration).
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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Ouverture de gymnases, renforcement des maraudes: les associations qui viennent en aide aux sans-abri ont salué lundi les initiatives prises par les pouvoirs publics face à la vague de froid attendue cette semaine, tout en pointant le manque structurel de places d'hébergement à long terme.
Pour parer à l'arrivée d'air froid venu du nord-est de l'Europe, le Premier ministre a annoncé samedi la mise en place de mesures pour venir en aide à ceux qui dorment à la rue: bilans quotidiens avec les préfets, ouverture de "places exceptionnelles" d'hébergement, renforcement des effectifs...
Sécurité civile, police, gendarmerie et sapeurs-pompiers sont mobilisés tandis que les associations et les collectivités sont appelées à ouvrir si besoin des salles de sport, des salles communales ou encore des accueils de jour.
"Je veux, et le gouvernement souhaite, que tout soit mis en oeuvre pour qu'il n'y ait rien, aucun mort, aucun blessé par grand froid", a déclaré le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.
En Ile-de-France, "en prévision de cet épisode climatique", Valérie Pécresse, présidente de la Région, a annoncé aussi débloquer 100.000 euros en urgence afin de soutenir les associations qui viennent en aide aux plus démunis.
Ces dernières commençaient en début de semaine à s'organiser. "On a alerté l'ensemble des bénévoles de France dès hier (dimanche) pour leur demander de se rapprocher de leurs délégations départementales", a expliqué Florent Vallée, responsable des opérations et moyens opérationnels à la Croix-Rouge.
"On sent qu'il y a une mobilisation qui prend. Enfin!" s'est réjoui Christophe Robert, directeur général de la Fondation Abbé Pierre. Mais il a cependant regretté cette "réaction au thermomètre, parce qu'on nous annonce une vague de grand froid".
Au-delà des solutions conjoncturelles proposées par le gouvernement, "il y a besoin d'une solution durable", avec la pérennisation de places d'hébergement et la création de logements accessibles, a-t-il souligné.
Car sous l'appellation de SDF, estimés à 140.000 en France, "on parle de gamins, de familles, de gens qui n'ont parfois plus le courage d'appeler le 115", frustrés de l'attente ou des refus qui leur sont opposés.
"Satisfait de constater qu'il a une vraie mobilisation", Florent Gueguen, de la Fnars, fédération d'associations de solidarité, estime lui aussi que "ces mesures sont nécessaires pour protéger les personnes du grand froid les jours à venir, mais n'auront pas d'effet pour réguler le problème structurel de l'hébergement".
Il se dit par ailleurs "dubitatif sur l'engagement du gouvernement à ce que tout le monde puisse avoir une place", rappelant la saturation du dispositif d'hébergement dans les grandes villes, en particulier Paris ou Lyon.
La ministre du Logement Emmanuelle Cosse, qui visitait lundi un centre pour femmes et familles migrantes en banlieue parisienne, s'est voulue rassurante:
"Il y a des places, il faut surtout qu'on aille chercher des personnes qui ne veulent pas faire appel au soutien et donc il faut les amener vers nous."
Zéro SDF dans la rue, est-ce réaliste ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
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