La police recherche une lycéenne radicalisée soupçonnée de vouloir rejoindre la Syrie. Prénommée Inès, la jeune fille de 16 ans a disparu mardi 1er décembre dans l'après-midi, rapporte BFMTV. Elle fait l'objet d'une fiche "S" pour radicalisation. Ce fichier regroupe les individus considérés comme les plus sensibles et les plus dangereux, soupçonnés d'être en lien avec une organisation terroriste et qui menacent directement la sûreté de l'État. Elle avait déjà tenté de rejoindre la Syrie ces derniers mois et été entendue par les services antiterroristes.
Depuis plusieurs semaines, ses parents lui avaient coupé le téléphone et l'ordinateur portable. Mardi, sa mère l'a laissée se rendre au lycée afin de rencontrer une amie. La lycéenne aurait alors emprunté un téléphone pour discuter avec un inconnu pendant une trentaine de minutes. Après avoir été alertée, sa mère a prévenu la police avant de la ramener à la maison. C'est là qu'elle s'est échappée, en sautant par une fenêtre, raconte BFMTV.
Pour sa mère, le motif de la fugue ne fait pas de doute. Inès veut rejoindre l'État islamique. Son sac était "rempli d'affaires", dont un niqab, explique-t-elle à BFMTV. Elle assure qu'elle voulait mourir : "C'est ce qu'elle disait". Trois semaines auparavant, elle est dit être tombée sur un testament et un itinéraire précis dans sa chambre. Le parcours devait la mener de la Gare du Nord à la Hollande, où elle devait voler les papiers d'une femme pour rallier la Syrie.
La mère d'Inès raconte comment son comportement a changé ces douze derniers mois. "Elle ne voulait plus manger avec nous. Elle était tout le temps dans sa chambre", se souvient-elle. La jeune fille aurait passé de plus en plus de temps sur son ordinateur. Elle aurait tenté de se faire envoyer un faux passeport et de l'argent par l'intermédiaire d'une connaissance en Belgique et affiché des velléités de départ en Syrie avant que ses parents ne coupent les liens vers ses contacts.
Après l'avoir ramenée du lycée mardi, sa mère explique avoir demandé à la police d'intervenir, sans succès selon elle. "Il fallait qu'elle soit placée dans une structure fermée, se désole-t-elle auprès de BFMTV. Ils nous ont dit qu'ils ne pouvaient pas, qu'il fallait saisir le procureur de la République. Je suis donc rentrée avec elle et dès qu'on est arrivés, elle est partie". Le signalement de sa disparition a depuis été transmis auprès de l'ensemble des services de renseignement européens.
Mi-octobre, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué que plus de 500 jihadistes français se trouvaient en Irak ou en Syrie. Parmi eux, 183 femmes et 16 mineurs. Au total, 1.800 personnes sont impliquées, de près ou de loin par le jihad en Irak et en Syrie.
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