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Une ONG dénonce l'utilisation de gaz poivre par la police sur les migrants de Calais

Selon Human Rights Watch, les forces de l'ordre feraient usage de ce gaz contre des migrants adultes comme enfants, et notamment lorsque ces derniers "sont endormis".

La jungle de Calais (illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Amélie James & AFP
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"C'est comme vivre en enfer". Neuf mois après la destruction de la "Jungle" de Calais, des centaines de migrants errent toujours dans les bois et rues de la ville. L'ONG Human Rights Watch s'est donc intéressée à leurs conditions de vie. Après s'être entretenu "avec plus de 60 demandeurs d'asiles et migrants ainsi qu'une vingtaine de travailleurs humanitaires", les conclusions de l'ONG sont accablantes. 

"Human Rights Watch a constaté que les policiers à Calais (...) font un usage courant de gaz poivre sur des migrants, enfants et adultes, alors qu’ils sont endormis, ou dans d’autres situations où ils ne présentent aucune menace ", note l'organisation dans un rapport rendu public mercredi 26 juillet. Si l'on en croit les conclusions de ce compte-rendu, l'usage du gaz de poivre serait tellement répandu que les victimes ont du mal à se rappeler combien de fois elles ont été aspergées. 

"La police a tout recouvert de gaz poivre"

"Ce matin, je dormais sous le pont. Les policiers sont arrivés. Ils nous ont aspergé le visage, les cheveux, les yeux, les vêtements, le sac de couchage, la nourriture. Il y avait beaucoup de gens endormis. La police a tout recouvert de gaz poivre", témoigne auprès de l'ONG Moti W., un jeune Oromo âgé de 17 ans.

Le gaz poivre est un agent chimique conçu pour maîtriser des personnes se comportant violemment. Il est présenté comme non mortel mais peut entraîner une cécité temporaire, de fortes douleurs oculaires et des difficultés respiratoires. Selon les auteurs de ce rapport, ces violences auraient été faites sans raisons, sans qu'il y ait la moindre sanction. 

À écouter aussi

Interrogé par l'AFP, le préfet du Pas-de-Calais Fabien Sudry a réfuté catégoriquement "les allégations mensongères et calomnieuses" contenues dans le rapport de HRW, qui, selon lui, "ne reposent sur aucun fondement vérifié". "Les forces de police agissent bien entendu sur Calais dans le respect des règles de l'État de droit, avec le seul objectif de faire respecter l'ordre et la sécurité publics", a-t-il ajouté.

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