Un légionnaire de l'opération Sentinelle se suicide avec son arme de service
Le militaire s'est donné la mort au cours d'une patrouille dans la vallée de la Roya, près de Nice. Son geste reste pour le moment inexpliqué.
Une patrouille de l'opération Sentinelle a perdu l'un de ses hommes dans la
nuit du lundi 11 au mardi 12 septembre. Un jeune légionnaire du 2e régiment
étranger du Génie basé à Saint-Christol, dans le Vaucluse, s'est suicidé avec son arme de
service, alors qu'il patrouillait dans la vallée de la Roya, près de Nice, une
zone située à la frontière franco-italienne empruntée par les migrants.
"Il a été retrouvé (mardi) matin vers 5h par ses collègues. C'était une
patrouille de Sentinelle, ils étaient quatre militaires. Il s'est détaché de la
troupe et s'est suicidé avec son arme", a indiqué la gendarmerie des
Alpes-Maritimes. C'est le deuxième suicide d'un membre de l'opération Sentinelle en quelques semaines, après celui d'un militaire à Paris le 25 août dernier, dans les locaux de la Marine nationale
De nombreux contrôles ces derniers mois
Pour le moment, aucun indice n'a été retrouvé pour expliquer le geste de ce légionnaire né en 1993. Une enquête a été confiée à la brigade de recherche de Menton. Les premières constatations étaient toujours en cours mardi matin près de
Fanghetto, le lieu de ce suicide situé à moins de 10 km de là où habite Cédric Herrou, figure la plus connue des militants qui viennent en aide aux migrants
dans cette vallée où les contrôles se sont multipliés au cours des derniers
mois.
La frontière est fermée depuis 2015 dans le cadre de la lutte anti-terroriste
mais les contrôles visent pour beaucoup les migrants qui ont fui l'instabilité
dans leur pays et se pressent depuis trois ans à Vintimille, souvent via la
Libye.
