La Cour de cassation a donné son feu vert à l'extradition vers la Belgique de Mehdi Nemmouche, le tueur présumé du musée juif de Bruxelles, ce mercredi 23 juillet. Le Franco-Algérien de 29 ans avait déjà renoncé à son recours.
La France a désormais dix jours pour le remettre aux autorités belges. Mehdi Nemmouche est soupçonné de quatre assassinats le 24 mai au nom du jihad. Ces meurtres avaient plongé la Belgique en état de choc.
Le 26 juin, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles avait déjà ordonné sa remise à la Belgique, en exécution d'un mandat d'arrêt européen émis le 31 mai par Bruxelles pour "assassinats dans un contexte terroriste". La veille, Mehdi Nemmouche, cheveux bruns, yeux noirs, de taille moyenne et à l'allure athlétique, avait été arrêtée à Marseille dans un autocar arrivant de Bruxelles.
Son avocat, Me Apolin Pepiezep, avait annoncé un pourvoi en cassation contre la décision rendue à Versailles, mais il avait fait volte-face le 11 juillet. "J'ai jugé la décision de Versailles satisfaisante car elle apporte des garanties", avait assuré Me Pepiezep. Ce mercredi, la Cour de cassation a constaté que Mehdi Nemmouche, incarcéré en région parisienne, n'avait pas déposé les arguments pour son pourvoi et l'a déchu de son recours.
Mehdi Nemmouche redoute d'être envoyé en Israël par Bruxelles en raison de la nationalité israélienne de deux des victimes de la tuerie. La remise à la Belgique n'est pas une extradition au sens juridique du terme : elle relève d'un mandat d'arrêt européen qui permet depuis 2002 à des États membres de l'UE de remettre leurs ressortissants à leurs partenaires.
Lors de son arrestation, le suspect transportait une kalachnikov et un revolver similaires à ceux utilisés dans l'attentat, ainsi qu'une caméra portative GoPro. Selon le procureur fédéral belge Frederic Van Leeuw, une vidéo avait aussi été trouvée dans la mémoire de son appareil photo, dans laquelle une voix semblable à la sienne déclarait avoir commis la tuerie.
Le suspect, qui est né à Roubaix dans le Nord, avait déjà été condamné sept fois en France, notamment pour braquage, et il avait passé sept ans en prison, où il avait été repéré, lors d'un dernier séjour, pour son prosélytisme islamiste, selon des éléments de l'enquête. Le procureur de Paris, François Molins, avait aussi indiqué qu'il avait passé plus d'un an en Syrie, où il est soupçonné d'avoir rejoint les groupes jihadistes les plus radicaux et violents comme l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).
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