La claque est rude pour Hillary Clinton, qui ne deviendra pas la première femme présidente des États-Unis. À la surprise quasi générale, la victoire est revenue mercredi 9 novembre au milliardaire Donald Trump, 70 ans, jamais élu auparavant. Le candidat républicain a décroché 290 grands électeurs, dépassant les 270 nécessaires pour entrer à la Maison Blanche le 20 janvier prochain.
Thierry Breton le concède sans mal : comme "la majorité des Républicains" en France, sa famille politique, il n'avait "pas du tout venir" cette issue. "C’est vrai que c’est un événement tout à fait considérable", constate le ministre de l'Économie de Jean-Pierre Raffarin entre février 2005 et mai 2007, devenu ensuite président du géant du numérique Atos, 100.000 employés environ dans le monde dont 12.000 aux États-Unis.
Comme François Hollande, Thierry Breton estime que l'avènement de Donald Trump va engendrer "une période d’incertitude jusqu’à l’investiture officielle. Les marchés (financiers, ndlr) vont s’interroger - et après eux les acteurs économiques - sur la faisabilité de ce programme, dont on sait qu'il est, en tout cas tel qu’il nous a été décrit, irréaliste, et qu’il pourrait avoir des conséquences tout à fait dommageables, voire dramatiques, et pour les États-Unis, et pour le reste du monde".
Les principes de réalité vont revenir progressivement en place
Thierry Breton
L'inquiétude est a priori d'autant plus présente que, note-t-il , "depuis 1928 c’est la première fois qu’un président américain va avoir un Congrès et un Sénat à sa botte". Mais ce n'est là que de la théorie, car dans les faits, développe l'homme de 61 ans, "on sait que Trump est très mal vu par une très grande majorité des Républicains. Et donc au fond, et c’est tout à fait original, il va devoir cohabiter avec le Congrès de son parti".
Aussi, Thierry Breton se veut modéré, "pragmatique : je pense que les principes de réalité vont revenir progressivement en place. Le Congrès va jouer un rôle très important. Ce qu’il va falloir regarder, c’est comment il va s’entourer. On va voir les lobbys, notamment de Wall Street commencer à se préoccuper, et in fine l’Amérique a des ressorts extrêmement forts dans ces domaines. Donc je pense qu’on devrait se normaliser un peu par rapport au discours un peu excessif que nous avons connu pendant la campagne".
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