Trains Intercités : faut-il maintenir en l'état le réseau ferroviaire ?

Un rapport du ministère du Transport, préconisant la suppression de certaines lignes de trains Intercités, a été transmis ce mardi au gouvernement. Il prévoit également de dynamiser le réseau ferroviaire et d'offrir des solutions adaptées à la demande pour réduire le déficit de la SNCF, estimé à 400 millions d'euros cette année 2015.

Certains trajets moins rentables pourraient être supprimés comme ceux d'Hirson-Metz, Quimper-Nantes, Paris-Besançon ou encore Strasbourg-Nice. Tandis que d'autres liaisons seraient substituées par des autocars.

Philippe Duron, le député socialiste du Calvados (Basse-Normandie) et auteur du rapport sur l'avenir des trains Intercités, estime que les élus et les usagers n'ont considéré que les préconisations secondaires. Le rapport est avant tout un texte concernant la modernisation et la pérennisation des Trains d'équilibre du territoire (TET). Outre le fait de redimensionner le périmètre TET qui selon lui, n'est pas homogène, la première préconisation à retenir serait le remplacement du matériel qui a aujourd'hui 40 ans.

La préconisation la plus urgente est le remplacement du matériel qui n'est plus en capacité de rendre les services qu'on attend de lui.

Philippe Duron, député socialiste du Calvados

Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT), partage le diagnostic de Philippe Duront, notamment sur la mauvaise qualité des matériels, et sur l'efficacité des services. Cependant, il estime inacceptable que des villes moyennes, qui portent un tiers du développement économique, ne soient plus desservies. Par ailleurs, le président de la fédération pense que les usagers accepteraient la concurrence entre les opérateurs, tant que la situation tourne à leur avantage.

Une complémentarité entre le train et le car ne pose aucun problème si l'un peut assurer une correspondance de l'autre.

Bruno Gazeau, président de la FNAUT