Les quartiers chauds de Toulouse sont désormais interdits aux prostituées. "Il est interdit aux personnes se livrant à la prostitution de stationner ou de se livrer à des allées et venues répétées sur les rues...", édicte l'arrêté municipal. Une contravention de 38 euros est prévue.
La nouvelle mesure est valable pour un an. Elle concerne cinq secteurs "très ciblés" dont le quartier de la gare Matabiau et celui des Ponts-Jumeaux, a expliqué le maire UMP Jean-Luc Moudenc, en signant l'arrêté municipal devant la presse. Il a ajouté : "Il ne s'agit pas de combattre le phénomène de la prostitution mais nous devons faire régner la tranquillité publique".
L'adjoint au maire à la sécurité, Olivier Arsac, a cité "des plaintes" de la population. "Il s'agit de soulager ces quartiers en tension afin d'éviter que ça éclate", a-t-il souligné.
Marie Prin, secrétaire générale du Strass, le Syndicat du travail sexuel, et travailleuse du sexe à Toulouse, a dénoncé "un arrêté populiste et électoraliste pour faire propre dans la ville". L'interdiction va "mettre en danger" les prostitué(e)s, en "diminuant leurs revenus et en les poussant à accepter des clients qu'on n'aurait pas voulus au départ", selon elle.
La mesure risque de "déplacer" les travailleurs du sexe "à la périphérie de la ville", dans des zones où la violence est plus grande, souligne Sonia Gonzales, infirmière à l'association toulousaine Grisélidis, dont la mission première est la lutte contre le sida. "Des actions de médiation" auraient pu être menées entre riverains et prostituées afin de limiter les nuisances, assure-t-elle, citant d'autres quartiers de la ville où la prostitution ne pose pas de problèmes.
Selon le Strass, "entre 100 et 150" personnes se prostitueraient dans les rues de Toulouse chaque jour. Grisélidis dit recevoir 600 travailleurs du sexe par an.
L'arrêté ne prévoit pas de dresser de contravention aux clients.
Différents arrêtés semblables ont été pris dans d'autres villes, notamment Lyon.
Une proposition de loi est actuellement en examen au Parlement, visant à abolir le délit de racolage passif et punir "l'achat d'actes sexuels". Une commission spéciale du Sénat doit rendre mardi son rapport à ce sujet.
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