Tanguy Pastureau : jouer du métal en Iran tue

En France, on peut écouter du métal sans aucun souci. Le métal, c’est cette musique qui en une minute peut décorner les cocus, et qui débouche les sinus plus vite qu’un Kleenex. Sur un son de guitare saturée, un type hurle comme Cyril Lignac si jamais sa compagne lui servait une pizza surgelée.

 
Des groupes métal, il y en a des milliers dans le monde, si jamais ils jouaient tous en même temps, la terre dévierait de son axe et irait s’écraser contre la comète Tchouri, ce qui nous permettrait de récupérer Philae, le petit robot antillais qui a bossé 2 jours avant de s’arrêter. Les groupes de métal, généralement composés de 3-4 gusses en noir, comme Thierry Ardisson mais avec moins d’argent, ont des noms terrifiants, il y a Total Brutal, Cadaveric Decomposition, Hymen Holocaust, Alpha Motherfuckers, tous ces groupes existent. Et il y a Confess, un groupe iranien, nos nouveaux amis à qui on vend des avions, des aéroports, des voitures, on leur vend tout ce qu’ils veulent, la France c’est l’épicerie arabe de l’Iran.
 
Seul souci, Confess a oublié qu’en Iran, ça ne rigole pas, c’est le seul pays à dégager la même joie de vivre que le visage de Bernard Cazeneuve. Les gardiens de la révolution, bras armé de l’Iran, sont tombés sur leur album et ont convulsé, Confess chantant "I am your God", "je suis ton Dieu", et autres trucs sur Satan, thèmes classiques dans le métal, c’est comme de dire du bien d’Emmanuel Macron quand on est entre gens de droite.
 
Le groupe a donc été arrêté pour propos anti-religieux, athéisme, anarchisme et blasphème. Tout ça pour deux pleu-pleus qui font du rock, en Iran, même Yvette Horner si elle appuie trop fort sur son accordéon, on la pend.
 
Et le groupe Confess, lui aussi, risque la mort.