Le président américain sortant Barack Obama a déclaré dimache 15 janvier qu'il ne regrettait pas son discours de 2012 qui prévenait le président syrien Bachar al-Assad que l'usage d'armes chimiques était une "ligne rouge" à ne pas franchir. Cette déclaration est considérée par de nombreux observateurs comme symbolique de l'incapacité des États-Unis à peser sur le conflit syrien.
Barack Obama avait tenu ces propos en août 2012, menaçant d'une possible intervention militaire américaine en Syrie. "Nous avons fait savoir de façon claire et nette à toutes les forces dans la région qu'il s'agissait d'une ligne rouge pour nous, et qu'il y aurait des conséquences énormes" si des armes chimiques entraient dans le champ du conflit, avait déclaré le président à l'époque.
Dans ce qui devrait être sa dernière interview télévisée comme président, Barack Obama a confié à l'émission "60 minutes" de la chaîne américaine CBS qu'il avait improvisé la phrase. "Je ne regrette pas du tout d'avoir dit que si je voyais Bachar al-Assad utiliser des armes chimiques contre son peuple, cela changerait mon évaluation sur ce que nous étions prêts à faire ou pas en Syrie", a-t-il assuré. "J'aurais fait une plus grande erreur si j'avais dit 'Eh, des armes chimiques. Ça ne change pas vraiment mes calculs'".
"Je pense qu'il était important pour moi en tant que président des États-Unis d'envoyer le message qu'il y a bien quelque chose de différent sur les armes chimiques", a ajouté le président sortant. "Et malgré la façon dont ça s'est fini (...) ce qui est vrai c'est qu'Assad s'est débarrassé de ses armes chimiques". En 2013, l'armée syrienne avait utilisé des armes chimiques lors d'une attaque contre des zones contrôlées par les rebelles près de Damas, tuant près de 1.500 civils dont plus de 400 enfants et provoquant une indignation planétaire.
D'autres attaques ont eu lieu depuis, commises par l'armée et le groupe jihadiste État islamique, selon l'ONU. À l'époque, les États-Unis semblaient préparer une attaque aérienne contre le régime syrien, avant de renoncer à la dernière minute, car Washington avait accepté un accord négocié par Moscou pour que Bachar al-Assad se débarrasse de ses armes chimiques. Nombre de critiques jugent que cette décision a encouragé la Russie à lancer ses propres opérations militaires en Syrie, qui ont remis le régime sur pied et tué de nombreux civils, et à intensifier son opposition à Washington.
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