La France va baisser sa contribution à Unitaid, l'organisation internationale chargée de lutter contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. 85 millions d'euros en 2015 contre 110 millions les années précédentes. Un financement assuré par une taxe de solidarité sur les billets d'avion.
Pour Unitaid, qui s'est vue signifier la baisse de la contribution française par un simple courrier,
25 millions d'euros en moins, c'est un énorme trou dans son budget pour l'achat des médicaments anti-VIH et anti-paludisme.
Avec 25 millions d'euros, on peut sauver des millions d'enfants
Philippe Douste-Blazy
"Le traitement d'un enfant contre le paludisme c'est 50 centimes, donc avec 25 millions d'euros, on peut sauver des millions d'enfants... Ce sont des toutes petites sommes et à l'inverse, la différence entre la vie et la mort pour des millions d'enfants dans les pays en développement", explique Philippe Douste-Blazy, président et fondateur de l'association, avant de conclure : "Je n'espère qu'une seule chose, que François Hollande revienne sur sa décision."
Les associations s'inquiètent et le quai d'Orsay se justifie en évoquant "un contexte de double tension", budgétaire et sanitaire. Il a fallu "ajuster les contributions" face à la crise Ebola. Mais pour Christian Andréo, de l'association AIDES, "c'est une politique de courte vue, un virus arrive et on ponctionne sur un autre... alors que lorsqu'on lutte contre le VIH, on lutte pour l'amélioration de la santé de la population dans son ensemble".
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