La France compte quelques 4.400 radars sur les routes, entre les radars "feux rouges", et les "radars chantiers". De plus en plus performants, ils ont permis à l'État en 2016 de percevoir au total quelque 1,8 milliard d'euros de recettes issues des amendes infligées aux automobilistes pour infractions. Soit une hausse de 11,5 % par rapport à 2015. C'est ce qu'indique une note d'analyse de la Cour des Comptes qu'a pu se procurer Le Parisien pour son édition de samedi 10 juin.
Selon la Cour des comptes, l'augmentation des recettes s'explique par le déploient des radars certes, mais aussi par la verbalisation électronique, et l'amélioration du taux d'encaissement des amendes, sur les véhicules privés comme professionnels. Les véhicules immatriculés à l'étranger, ou du moins en Europe, ne sont pas en reste, du fait d'accords de coopération entre les services de polices français et de différents états membres de l'Union européenne. Le Parisien révèle ainsi que 13,6 % des infractions enregistrées en 2016 par des radars automatiques sont imputées à des véhicules immatriculés ailleurs qu'en France.
Un tiers du produit de ces amendes permet l'entretien, la modernisation et le développement du système de contrôle automatisé. Les sommes restantes sont versées aux collectivités territoriales et à l'agence de financement des infrastructures de transports afin de financer des travaux améliorant la sécurité des usagers, et le développement des transports en commun. Mais la Cour des Comptes estime également que la moitié des recettes provenant des amendes à la circulation et des PV de stationnement ne contribue finalement pas à l'objectif de lutte contre l'insécurité routière, mais au désendettement du budget de l'État.
Outre une meilleure efficacité du système de contrôle, cette augmentation des recettes reflète également une augmentation de l'incivilité routière. Selon la note d'analyse de la Cour des comptes, "la progression des recettes par rapport à 2015 est aussi la conséquence de la forte augmentation du nombre d'infractions constatées". Des infractions en hausse de 10,4 % en 2016.
En 2016, rappelle la Cour, la mortalité routière a de nouveau augmenté, pour la troisième année consécutive, avec quelque 3.469 décès. "Ce n'est pas parce qu'on flashe plus aux radars et que l'on a plus d'argent dans les caisses de l'État que l'on a moins de morts sur le routes", dénonce Pierre Chasseray, porte parole de 40 millions d'automobilistes. Et le coût des accidents de la route pèse lourd sur les collectivités : 40 milliards d'euros par an.
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