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Les compléments alimentaires pointés du doigt par l'Anses

L'Agence de sécurité sanitaire a relevé 49 signalements d'"effets indésirables susceptibles d'être liés à la consommation" de ces produits ont été signalés depuis 2009.

L'Anses pointe "l'absence de données d'efficacité scientifiquement démontrée" des compléments alimentaires.
Philippe Peyre & AFP
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S'ils promettent de développer les muscles ou de "brûler" les graisses, les compléments alimentaires font surtout courir des risques à ceux qui les utilisent. C'est l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) qui a alerté à ce sujet mardi 20 décembre, indiquant que 49 signalements d'"effets indésirables susceptibles d'être liés à la consommation" de ces produits ont été signalés depuis 2009, date de la mise en place d'un dispositif national de vigilance. 

Parmi les substances visées : la créatine, les protéines du lait et la DHEA, qui visent à augmenter la masse musculaire. Pour les "brûleurs de graisse", il s'agit notamment d'extraits de plantes (tamarinier de Malabar, magnolia officinalis, etc.) et de nutriments comme la choline et la L-carnitine. Leurs effets, "potentiellement graves" pour certains, sont majoritairement cardiovasculaires (tachycardie, arythmie et AVC) et psychiques (troubles anxieux et de l'humeur). 

Un usage "déconseillé"

Alors que la consommation des compléments alimentaires est très répandue chez les culturistes ou "bodybuilders" et "tend à se développer dans d'autres disciplines sportives", notamment dans le rugby, l'Anses "déconseille l'usage" de ces compléments à certaines populations précises. Celles "présentant des facteurs de risques cardiovasculaires" ou souffrant d'une maladie cardiaque, d'insuffisance rénale, d'une altération des fonctions du foie ou de troubles neuropsychiatriques. Enfants, adolescents et femmes enceintes ou allaitantes sont également visés par ces recommandations. 

De surcroît, l'Agence de sécurité sanitaire pointe "l'absence de données d'efficacité scientifiquement démontrée" de ces produits et met en garde contre l'achat sur Internet qui expose les sportifs à des produits "frauduleux". Et pour cause, plusieurs substances interdites en France ont ainsi été retrouvées dans les produits analysés : des stéroïdes, du clenbutérol, un bronchodilatateur vétérinaire détourné de son usage, ou encore de l'éphédrine. 

Réduire les risques

Dans un objectif de réduction des risques sanitaires, l'Anses invite à renforcer la formation des professionnels de santé, à mieux informer les sportifs, "notamment les plus jeunes", et à réfléchir à "la pertinence de la distribution de ces produits sur les sites de pratique sportive". Des recommandations "tout à fait fondées", juge Thierry Zambon, membre de la direction de la Fédération de culture physique et de culturisme naturel. "On est en guerre perpétuelle contre la devise 'Si tu prends pas (de produits, NDLR), tu progresses pas'", diffusée par ceux qui revendent les produits, explique-t-il.   

Seulement, le message a bien du mal à passer auprès des jeunes, déplore Thierry Zambon : "Eux, ce qu'ils veulent, c'est être musclé cet été sur la plage"

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