Réviser son bac avec l'Euro de football

REPLAY - Mieux que les fiches pour préparer le baccalauréat, le match Autriche-Hongrie de ce mardi 14 juin qui permet à la presse de revenir sur l'histoire de ces pays.

Adeline François

Crédit : Romain Boé

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L'Empire austro-hongrois, une évocation qui peut donner des sueurs froides aux candidats du bac qui passeront l'épreuve d'histoire jeudi 16 juin. Et il y a mieux que les fiches de révision : un match de football. L'Autriche rencontre la Hongrie à Bordeaux ce mardi à 18h. Entre 1867 et 1918, les deux pays sont réunis au sein de la Double monarchie austro-hongroise ce qui implique deux langues et deux équipes de foot.
Les Cahiers du football racontent ce mardi matin l'histoire de ces premiers pas du football en Europe centrale, 9 des 24 sélections en lice cette année pour l'Euro sont issues de l'Empire austro-hongrois. La République tchèque, la Slovaquie, la Pologne, la Croatie, l'Ukraine, la Roumanie ou encore l'Italie autant de pays qui se sont avérés des réservoirs de footballeurs virtuoses à la fin de l'Empire. Mais les temps ont changé et aujourd'hui le foot hongrois est promu par le Premier ministre Viktor Orban qui mise dessus pour galvaniser son image médiatique. L'Autriche elle court toujours derrière sa gloire passée, le temps d'avant-guerre ou sa sélection était surnommée la Wunderteam et comptait dans ses rangs Matthias Sindelar, le Mozart du foot à qui Eugène Saccomano a consacré un livre. Un joueur si brillant que les nazis avaient voulu qu'il rejoigne l'équipe d’Allemagne en 1938 après l'Anschluss. Il avait dit non, refusant de porter le maillot à croix gammée et fut retrouvé mort chez lui juste après..."Retour aux sources impériales" titre Le Figaro qui s'intéresse aussi à cette page d'histoire et rappelle la phrase de Paul Auster : "les Européens ont inventé le foot pour se haïr sans s’entre-tuer."

Le choix des mots après Orlando

L'attentat de ce dimanche 12 juin dans une boite gay d'Orlando (Floride) fait encore la une de la plupart des quotidiens. "L'Amérique en état de choc" titre La Dépêche, "l'onde de choc" pour Le Figaro ou bien "la cible arc-en-ciel" en Une de Libération. Le Courrier Picard est plus direct : "l'homosexualité cible des terroristes". Mais c'est le seul journal ce matin à mettre en Une le mot "homosexualité." Hier matin, c'était Sud Ouest qui avait été le seul à mettre en Une l'adjectif "homophobe". Une dimension de la tuerie qui n'est apparue dans aucun autre titre ni dans aucune réaction politique... Pourquoi une telle occultation du caractère homophobe de la tuerie en France ? "On a du mal à nommer et identifier une communauté, quelle qu’elle soit, au nom de l’universalisme républicain", explique à Mediapart Jean-Raphaël Bourge, spécialiste des questions de genre et de sexualité. Il parle de cette "invisibilisation" du caractère homophobe de la tuerie comme preuve d’un désintérêt envers "les victimes en tant que telles". Selon lui, on s’intéresse surtout au tueur, car cela s’inscrit dans cette focalisation sur l’Islam, l’islamisme et ses corollaires "avec plein d’amalgames". Il pointe aussi une volonté, dans l’inconscient collectif, de ne pas nommer les choses, une tendance "à dépolitiser la question en niant le fait que le combat continue pour les LGBT. On voudrait cantonner ces problématiques à la sphère intime." C'est aussi ce que dénonce dans Libération Didier Lestrade figure de la cause gay en France. Il pointe la carence honteuse de la classe politique française "qui s'exprime avec le vocabulaire de la Manif pour tous. Orlando marque l'incapacité de la société française à comprendre ce que nous sommes."

Huit kilomètres en chute libre sans parachute

Vous pouvez voir sa photo dans Le Parisien/Aujourd’hui en France. Luke Aikins est américain, il a 42 ans et dans un mois il va nous faire vibrer en sautant de huit kilomètres d'altitude. Avec une particularité : il va sauter sans parachute. Ce fou volant a déjà 18.000 sauts en parachute au compteur, mais cette fois-ci ce sera sans équipement. Pour survivre, il devra viser juste : un filet de décélération sera installé au sol pour absorber l'impact après 2 minutes de chute libre qui lui feront atteindre la vitesse de 300 km/h. Il pourra viser le trampoline grâce à des projecteurs très puissants installés tout autour. "Luky Luke", comme il se surnomme a été consultant de Felix Baumgartner en 2012 quand il avait sauté depuis l'espace. Mais cette fois ce sera lui la star. Son défi va être sponsorisé par une marque de chewing-gum. Sa chute libre va être retransmise en mondovision depuis Hollywood et diffusée sur Fox News avec un léger différé au cas où mes choses ne se passeraient pas comme prévu. Le président de la fédération française de parachutisme est quant à lui dubitatif. D'après lui le risque c'est surtout la surenchère "même si son défi n'a rien d'impossible, le plus dur c'est d'oser le tenter, il faut avoir une confiance absolue en soi."

Un fauteuil "sadique"

n fauteuil du marquis de Sade, qui fait partie de tout un catalogue d'objets ayant appartenu au célèbre marquis sera mis en vente mercredi 15 juin chez Drouot à Paris. "Vente sans licence" titre Le Figaro. Ce sont les descendants du sulfureux auteur qui dispersent une partie de ses archives, dont ce fauteuil qui a suivi Donatien Alphonse François de Sade jusque dans sa cellule de la prison de la Bastille où il passa 27 ans. Son arrière arrière arrière petit fils, Thibaut de Sade à l'origine de cette vente, explique qu'il veut réhabiliter son aïeul en faisant découvrir d'autres facettes que ce que l'on connaît de lui avec notamment des écrits plus sages. "Vous savez, son nom a longtemps été tabou dans la famille il avait même été effacé de notre arbre généalogique. Ces lettres montrent qu'il était un homme de lettres à la fois écrivain, sociologue philosophe, politique et historien. C'est l'image qu'il aurait surement voulu qu'on garde de lui."

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