Une intervention policière a débuté vers 6 heures, ce vendredi 13 mai à Rennes dans une salle communale rebaptisée "Maison du peuple" par des opposants à la loi travail qui l'occupaient depuis le 1er mai, a constaté un journaliste de l'AFP. Des policiers ont ouvert à l'aide d'une scie circulaire la barricade métallique installée par les occupants et une trentaine de policiers sont rentrés dans la cour du bâtiment, avait indiqué un témoin. Peu après 06h30, une douzaine d'occupants étaient montés sur le toit du bâtiment pour tenter d'éviter l'évacuation, a constaté, tandis plusieurs dizaines de jeunes, au sol, faisaient face au cordon policier interdisant l'accès à la rue.
Selon Ouest France, "la situation se tend. Les soutiens aux manifestants arrivent, ils sont entre 200 et 250. Ils montent de barricades". Une dizaine de personnes ont été interpellées. Vers 7 heures, un important dispositif policier tenait les manifestants à distance des rues et de la place proches du lieu occupé, tandis que plusieurs policiers juchés dans une nacelle suspendue à une grue de chantier, surplombaient la salle et ses occupants toujours sur le toit. Ces derniers communiquaient avec leurs camarades au sol en criant ou à l'aide d'un mégaphone.
On considère que cette expulsion n'est pas acceptable et on la retarde le plus possible
Hugo, un étudiant
Le bâtiment, appelé "Salle de la cité", situé dans le centre historique de Rennes, avait été investi à la suite de la manifestation contre la loi Travail du 1er mai par un groupe d'étudiants de Rennes 2 et d'intermittents du spectacle opposés à la loi travail. Rebaptisée "Maison du peuple" par ses occupants, cette salle était devenue le coeur à Rennes de la lutte contre la loi travail. Après une première convention de mise à disposition passée le 4 mai, dans un souci d'apaisement, par la mairie avec les occupants, pour une semaine et sous certaines conditions, la ville de Rennes avait demandé mercredi à ses occupants de l'évacuer, menaçant d'en appeler à l'État si ceux-ci n'obtempéraient pas. Un huissier était passé signifier cette injonction aux occupants jeudi après-midi, après une nouvelle manifestation contre la loi Travail.
Hugo, un étudiant raconte au micro de RTL : "On est sur le toit. On se tient tous, on est entouré de gendarmes mobiles et de la BAC. On attend de se faire évacuer. On considère que cette expulsion n'est pas acceptable et on la retarde le plus possible".
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