Renault a-t-il eu recours à des logiciels frauduleux ? Le constructeur automobile est soupçonné par la Répression des fraudes d'avoir mis en place des "stratégies frauduleuses" depuis plus de 25 ans pour fausser des tests d'homologation de certains moteurs. Une affaire qui rappelle fortement le scandale du "dieselgate" dans lequel est embourbé Volkswagen depuis 2015.
Au lendemain de ces révélations, Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité et numéro 2 de Renault, a décidé de s'exprimer en longueur. Une interview exclusive où il assure que l'ensemble de l'entreprise française "est choquée de voir le traitement réservé à Renault". "Le rapport, on ne le connaît pas. On en lit seulement des bribes et des bouts dans la presse. Et il y a de très nombreuses inexactitudes. Il n'y a pas de tricherie, il n'y a pas tromperie et Renault respecte intégralement ses clients", a-t-il lancé malgré un rapport accablant de la part du gendarme de Bercy.
La preuve est faite que nous n'avons rien à nous reprocher
Thierry Bolloré, numéro 2 de Renault
Selon lui, Renault a déjà prouvé à de nombreuses reprises son engagement en faveur de l'environnement. "Renault a participé de manière proactive à l'élaboration de la succession de normes qui sont un progrès considérables. Nous sommes à la fois proactifs et impatients que ces normes voient le jour de telle sorte que nous puissions offrir une mobilité de plus en plus propre à l'ensemble de nos clients", a-t-il expliqué rejetant fermement l'idée de "fraude organisée" pourtant évoquée par la DGCCRF. Avant de poursuivre : "Cela n'a aucun sens, depuis septembre 2015 et cette fameuse affaire nous avons eu des centaines de réunions pour que chacun puisse avoir la même sérénité que la nôtre quant à notre probité et la parfaite tenue chez Renault. On respecte parfaitement bien la législation et ce dans tous les pays du monde".
Ce rapport, que RTL a pu consulter, se concentre sur des modèles récents bien que la DGCCRF, qui s'appuie sur le témoignage d'un ex-salarié, estime que certaines pratiques remontent à 1990. "C'est inconvenant (...) Tout cela n'a aucun sens, nos automobiles sur les bancs à rouleau sont les mêmes que celles qui roulent dans la rue. Nous avons nous même regardé que tout était en ordre dans notre maison dès septembre 2015 et, la preuve est faite que nous n'avons rien à nous reprocher", a-t-il réagit.
Je leur dis à quel point nous sommes honorés et fiers qu'ils soient nos clients
Thierry Bolloré, numéro 2 de Renault
Si les syndicats ont montré une certaine inquiétude après ces révélations, Thierry Bolloré assure que l'entreprise est "fière du travail accompli". "C'est un travail de nombreuses années pour aboutir à ce type de résultats et je pense beaucoup à eux dans ces circonstances. Toutes nos équipes sont blessées", a-t-il expliqué. Et de poursuivre : "En septembre 2015, l'affaire de notre concurrent avait provoqué une crise de confiance touchant l'ensemble de la profession. Et ce qui passe en ce moment n'aide pas à recouvrer cette confiance".
Une manière pour le numéro 2 de Renault d'adressé un ultime message à tous les clients du constructeur automobile français : "Je leur dis à quel point nous sommes honorés et fiers qu'ils soient nos clients. Nous sommes totalement concentrés pour leur rendre en permanence une meilleure satisfaction".
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