Procès en appel de Régis de Camaret : "Il a pris notre honte", dit une victime

Un homme sonné face à des victimes satisfaites. Régis de Camaret a été condamné mardi en appel à 10 ans de réclusion criminelle pour de tennis de Saint-Tropez, mineures au moment des faits. Cette peine, prononcée par la cour d'assises du Var est plus lourde que celle prononcée en première instance, en novembre 2012 par les assises du Rhône à Lyon, où l'ex-entraîneur de tennis avait .

Selon les mots d'Isabelle Demongeot, celle par qui , c'est un verdict "apaisant". "Les parties civiles et les prescrites sont indissociables. Ce verdict est apaisant pour toutes ces femmes. Dix ans, c'est juste. Ça vient un peu tard mais mieux vaut tard que jamais et c'est vrai que j'ai senti un vrai soulagement intérieurement. On va pouvoir continuer à se reconstruire et laisser ça derrière nous", glisse l'ex-numéro 2 française du tennis féminin.

La Justice et le pardon

À la sortie de la cour d'assises du Var, l'ancienne championne enserre Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, les deux jeunes femmes dont les cas n'étaient pas prescrits. Toutes, comme Karine Pomares, soulignent qu'elles ont obtenu la Justice et le pardon. "On a été une deuxième fois reconnues par la Justice et pour la première fois par M. de Camaret, donc là, oui, c'est définitif. Il a pris notre honte. Ça y est, on ne l'aura plus jamais", confie-t-elle.

L'avocat de Régis de Camaret, Éric Dupond-Moretti avait plaidé la prescription et la mesure pour des faits anciens. Il n'a pas été entendu. Et c'est en citant l'expression d'un haut magistrat sur la place des victimes dans les procès qu'il a exprimé ses regrets. "À force de considérer que le procès pénal devient le procès des victimes et non plus le procès des accusés, je pense qu'on perd son âme", lâche le ténor du barreau. Régis de Camaret, qui ne devrait pas se pourvoir en cassation, a déjà effectué deux années de détention.