Présidentielle américaine 2016 : le monde attend les résultats
Les Américains sont appelés à voter dans la nuit de mardi à mercredi 9 novembre et ainsi, mettre un terme à une campagne rocambolesque.
Les visages d'Hillary Clinton et Donald Trump s'affichent en une de La Dépêche du midi, tandis que L'Est républicain titre : "Le vote crucial des deux Amérique". C'est "le choc des deux Amérique" pour Le Figaro et Le Parisien. Le journal Les Échos titre sur l'épilogue d'une campagne hors norme. "En ce jour où l'Histoire est en marche", écrit Laurent Bodin dans L'Alsace, "le monde a donc les yeux rivés sur l'Amérique. Et croise les doigts en souhaitant la victoire de Clinton, par défaut, espérant que les Américains feront de même. Sinon ? Personne ne sait vraiment ce qu'il adviendra en cas d'élection de Trump. Le sait-il lui-même ? Ce n'est pas certain. Et c'est probablement le plus grave."
"Le grand flip", peut-on lire en une de Libération, avec l'ombre de Donald Trump. Pourquoi tant d'intérêt pour cette élection ? Parce que comme le résume Laurent Joffrin dans Libé, il s'agit d'un grand référendum sur la mondialisation. Mais surtout, écrit Bernard Stephan dans La Montagne, "le spectre du populisme là-bas, celui de Donald Trump nous inquiète parce que nous avons l'habitude de dire que ce qui germe dans le Nouveau Monde prend racine chez nous dix mois plus tard. Bon gré mal gré, l’Amérique donnera encore le tempo.
"Il est grand temps que cette période particulièrement triste pour les États-Unis, leur image même, prenne fin", soupire Jean Levallois dans la Presse de la Manche. "Demain, nous saurons vers quatre heures du matin, quel est le vrai visage des Américains, celui qu'ils veulent offrir d'eux-mêmes au reste du monde. Que sont vraiment les États-Unis devenus ?", poursuit-il.
La déprime de la presse américaine
La presse américaine, elle, sent qu'elle va bientôt sortir d'un long tunnel, mais personne ne se réjouit et comme le note la matinale du Monde, les éditoriaux suintent la déprime. Le phare de la démocratie a été sali par une rhétorique calomnieuse qui a abîmé le caractère et la stature des États-Unis. Peu importe l'issue, la guérison sera longue et difficile, peut on lire sur le Huffington Post.
Le New York Times lui imagine la question qu'on se posera dans quelques années. "Voici une question venue du futur : en 2016 nous n'avions jamais été aussi près d'élire un tyran ignorant et dangereux qu'avez-vous fait pour l'arrêter ? ", interroge le quotidien. Mais La métaphore que l'on préfère émane du Miami Herald. "Si cette élection présidentielle était un vol commercial, on aurait tous des sacs à vomi sur les genoux", assène-t-il.
Adieu la flûte ?
C'est un choix qui sera déterminant pour la suite, un choix qu'on pensait ne jamais avoir à faire tant l'évidence semblait s'imposer. C'est L'Union de Reims qui rapporte l'information ce mardi 8 novembre : le champagne ne se boit plus dans une flûte, mais dans un verre ! Le seul intérêt de la flûte serait de faire remonter les bulles, alors qu'avec le verre à vin, les arômes s'expriment mieux. "Dans la flûte, on place la bulle en premier", explique le directeur d'une grande maison champenoise, "alors qu'avec un verre tulipe ouvert et rond on va chercher les détails. On place la bulle à un autre endroit."
"Il y a une dualité vin-célébration, il ne faut pas tuer la célébration. Ce serait d’un snobisme absolu. J’ai beaucoup souffert, jeune œnologue, de voir ces gens qui célébraient au champagne sans le savourer. Je me disais : 'Tout ce travail pour ça !' Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, car le champagne permet de traverser les crises. Il faut qu’il reste rock’n’roll, moderne", confie-t-il.
Tester sa future maison avant de l'acheter
"Oups, les caisses de l'État sont déjà (déjà) vides", titre L'Opinion. Le quotidien nous apprend qu'en 2015, la France dépensera l'intégralité de ses ressources le 9 novembre pour vivre à crédit pendant 53 jours. Il n'y a que la Grèce et le Portugal qui font pire en vivant à crédit à partir du 29 octobre pour Athènes et du 7 novembre pour Lisbonne. Ça fera sourire ceux qui n'ont pas le choix et ne peuvent pas vivre à crédit et sont contraints de se serrer la ceinture. Alors justement, une étude très intéressante de l'Insee publiée dans Les Échos et Le Figaro ce mardi matin nous renseigne sur l'état du patrimoine des Français. La moitié des ménages possède un patrimoine de plus de 158.000 euros, patrimoine composé essentiellement de biens immobiliers.
Les inégalités de patrimoine, si elles ont un peu baissé restent quand même très fortes. 10% des Français les plus dotés déclarent au moins 595.700 euros d'actifs tandis que les 10% les plus modestes ont un patrimoine évalué à moins de 4.300 euros. On apprend aussi que près de six ménages sur dix sont propriétaires ou accédants à la propriété.
Le Parisien révèle ce lundi matin qu'un réseau d'annonces immobilières en ligne va lancer aujourd'hui un concept inédit en Europe : tester sa future maison avant de l'acheter. Au moment du choix, on se demande toujours s'il y a du bruit dans la rue, si les voisins travaillent la nuit. Là, les acquéreurs potentiels s'installent pour quelques jours et quelques nuits dans le bien qu'ils convoitent.
