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Alain Juppé et Pierre Gattaz à l'université d'été du Medef, le 31 août 2016
Crédit : ERIC PIERMONT / AFP
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Cette semaine se tenait la 18e édition de l'université d'été du Medef, à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines. Pas moins de 9 candidats de la droite, de la gauche et du centre se sont succédé à la tribune pendant ces deux jours. Difficile d'estimer dans quelle mesure ils ont convaincu, mais à l'applaudimètre, c'est bel et bien Alain Juppé qui a retenu l'attention des patrons. "Il a l'envie, il veut faire confiance aux chefs d'entreprise, il souhaite que nous fassionsconfiance aux politiques... Pourquoi pas essayer", réfléchit Stéphane, dirigeant d'entreprise.
L'enthousiasme était aussi au rendez-vous pour les candidats François Fillon et Bruno Le Maire, mais Nicolas Sarkozy, fraîchement déclaré, déçoit. Michèle a écouté le discours de l'ancien président. Elle estime que son discours est "trop politique". Fini les shows présidentiels, les patrons veulent que les candidats leur parlent.
Cette université d'été du Medef s'inscrit bien loin des standing ovations réservées au "j'aime l'entreprise" de Manuel Valls il y a deux ans, et aux "preuves d'amours" d'Emmanuel Macron l'an dernier. L'ancien ministre de l'Économie, qui a démissionné le 30 août, est d'ailleurs le grand absent de cette édition. Il a annulé sa venue sur le campus d'HEC le lendemain, mais cela n'a pas empêché les chefs d'entreprises, présents dans les allées, de déclarer leur flamme à l'ancien locataire de Bercy. "Macron, avec cette forme d'éducation au monde de l'entreprise et de l'économie, je crois qu'aujourd'hui, c'est important pour le pays", confie un dirigeant d'entreprise. "Pourquoi pas, parce que c'est quelqu'un de jeune et l'on a besoin de dynamisme", envisage une patronne.
Mais au-delà des hommes, les patrons attendent des idées. La première est la baisse des charges patronales. "Quand on voit le coût d'un salariés, ce qu'il est payé à la fin et ce qu'il est payé en entreprise, cela va pratiquement du simple au double. Ce n'est juste pas possible aujourd'hui", détaille Juliette, dirigeante ardéchoise . De son côté, Olivier, patron à Lyon, dit stop au changement de règles en permanence. Mais Yvette, entrepreneur depuis 40 ans, est sceptique. "Ils ont tous le même discours. Supprimer ceci, faire cela, éviter ceci... Mais personne n'ose agir, parce que la France est ingouvernable". Pour conquérir, ou reconquérir l'électorat des patrons, les candidats à l'élection présidentielle doivent encore convaincre.
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