La polémique n'a pas fini d'enfler. Depuis les révélations du Canard enchaîné sur les soupçons d'emplois fictifs concernant son épouse Penelope, la candidature de François Fillon est plus que jamais menacée. Certains parlementaires de son propre camp envisage désormais de trouver un plan b pour le remplacer. Le député du Rhône Georges Fenech a été le premier à briser le tabou. Jeudi 2 février, il a sommé son parti de "changer de tactique sans délai". Mais même avec un changement de candidat, la droite peut-elle encore gagner l'élection présidentielle ?
"Si la droite conserve François Fillon, elle a perdu, et si elle change de candidat, elle risque de perdre aussi", estime Nicolas Domenach. "Il y a tromperie sur la marchandise, François Fillon a lui même fait voler en éclat son socle de crédibilité", poursuit l'éditorialiste.
Chaque jour où François Fillon fait campagne, il affaiblit davantage son camp
Alain Duhamel
Alain Duhamel est plus prudent. "En ce qui concerne la droite, je ne dirais pas qu'elle n'a plus aucune chance de gagner. François Fillon par contre, est inéligible. Il a perdu sur deux fronts : celui de la justice sociale et celui de l'intégrité. Chaque jour où il mène campagne, il affaiblit davantage son camp". Pour autant, l'éditorialiste estime que rien n'est perdu, et "qu'un bon candidat de droite aurait ses chances".
Mais alors qui pourrait incarner ce "bon candidat de droite" capable de remporter l'élection présidentielle ? Personne, pour Nicolas Domenach, qui estime que "nous n'avons pas ça en magasin. Alain Juppé a été désavoué par le vote, quant aux jeunes en masse derrière ils ont des dents de lait suffisantes pour se déchirer les uns les autres mais pas pour mordre dans le pouvoir. Ils n'ont pas la stature, la dimension, et n'ont pas travaillé pour".
En ce qui concerne Alain Juppé, certes il a été battu à la primaire, mais "ses adversaires reconnaissent que c'est quelqu'un qui a la stature présidentielle", explique Alain Duhamel. Si le maire de Bordeaux a affirmé plusieurs fois qu'il ne serait jamais un plan b, il ne pouvait pas faire autrement selon l'éditorialiste. "Si lui qui a été battu par François Fillon dit qu'il faut que ce dernier se retire, il aurait le rôle de l'assassin. On est dans une situation tellement ahurissante, chacun doit prendre ses précautions".
Certains parlent de Gérard Larcher pour porter les couleurs de la droite à la présidentielle. Un choix logique pour Alain Duhamel, qui rappelle quel le président du sénat "a toujours été l'homme en réserve depuis 1875". Concernant les plus "jeunes", François Baroin, Laurent Wauquiez ou Xavier Bertrand, "ils n'ont pas la stature d'Alain Juppé, mais après tout, Benoît Hamon et Emmanuel Macron sont aussi jeunes et ont également à démontrer qu'ils ont la stature. Donc la droite a encore une chance parce que la France est à droite. Elle vient juste de perdre une manche. Elle était favorite, maintenant elle ne l'est plus", conclut l'éditorialiste.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte