Pourquoi les femmes ont été exclues de la couronne de France

REPLAY - Aucune femme n'a jamais régné seule sur la France, en dehors des périodes de régence. Au nom du principe justifiant que "femme ne succède pas au royaume".

La galerie des portraits des rois au château de Versailles

Crédit : AFP / Archives, Éric Feferberg

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

"L'Histoire est peuplée de souveraines célèbres", rappelle Stéphane Bern, qui cite les reines d'Angleterre, d'Écosse ou de Suède, ainsi que les tsarines à la tête de la sainte Russie. Il note pourtant qu'aucune femme n'a jamais régné seule sur le royaume de France.

Le système héréditaire se met peu à peu en place avec l'accession au trône de Hugues Capet, en 987. Il est admis qu'à la mort du roi, la couronne revient à son fils aîné. Si le défunt n'avait que des filles, rien ne dit qu'elles soient exclues du trône. Mais pendant trois siècle, la question ne se pose pas, puisque les descendants de Hugues Capet n'engendrent que des fils pour leur succéder.

Mais le premier accroc à ce "miracle capétien", survient en 1316. Louis X Le Hutin meurt en ne laissant derrière lui qu'une fille, soupçonnée de bâtardise. Fort de ce prétexte, les états généraux décrètent alors que les femmes sont inaptes à régner.

Face à un nouveau scénario en 1328, les juristes français de l'époque exhument un vieux texte : une loi datant de Clovis appelée "salique". Ce texte empêche non seulement aux femmes de monter sur le trône, mais aussi de transmettre la couronne.
Retrouvez Les Pourquoi de l'Histoire de Stéphane Bern aux éditions Albin Michel. Gagnez des livres dédicacés en cliquant ici.