1 min de lecture
Pourquoi la CGT pourrait perdre son statut de premier syndicat de France
Confrontée à la montée en puissance de la CFDT et toujours polluée par l'affaire Lepaon, la CGT va réfléchir à son avenir et son "efficacité" lors d'un Congrès à Marseille
Des manifestants défilent à Paris à l'appel de la CGT, jeudi 1er mai 2014
Crédit : AFP / THOMAS SAMSON
La CGT se réunit en congrès à Marseille à partir de lundi 18 avril, sous la menace d'une perte de son statut de premier syndicat de France que la CDFT risque bien de lui ravir lors des prochaines élections professionnelles. Après avoir remporté les précédentes avec seulement 39.000 voix d'écart (26,77% contre 26%), la CGT est confrontée à une chute de son nombre d'adhérents pour la deuxième année consécutive.
Cette perte d'influence s'explique notamment par les traces laissées par le scandale du coût des travaux de l'appartement et du bureau de fonction de l'ancien secrétaire général Thierry Lepaon, contraint à la démission en janvier 2015. Mais se limiter à cette explication serait une "erreur", selon Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du groupe automobile PSA. "Ces quatre dernières années, on a subi des des attaques de tous les côtés avec la loi Rebsamen, la loi Macron et le pacte de responsabilité. (...) Je pense que l'on ne s'est pas assez battu et que la confédération n'a pas été à la hauteur", estime-t-il au micro de RTL.
Le syndicaliste considère ainsi que la CGT doit impérativement se montrer plus offensive. "Ce qu'on attend de la CGT, c'est qu'elle ait un discours extrêmement clair vis-à-vis du gouvernement et du patronat. (...) Le patronat nous fait la guerre depuis des années. Quand on est en guerre, il faut le dire pour que l'ensemble des travailleurs puissent entendre un discours sans ambiguïté qui laisse penser réellement qu'il va falloir riposter".
