"L'un était illettré, l'autre avait la gale, le troisième mangeait avec ses doigts : souvenirs de bidasses, caserne, adjudant, corvée de pommes de terre...", clame Pascal Praud.
Le journaliste rappelle qu'au service national, "tout le monde était à la même enseigne". Le "grand brassage" faisait se côtoyer les "intellos" et les "bas-du-front". Tout le monde était dans la même chambrée, "Mahomet et Jésus-Christ, en attendant le Messie".
J'ai dit service civique, j'ai pas dit service militaire
Pascal Praud
Si l'État "parle sans cesse du vivre ensemble", c'est ce même État qui a supprimé en 1996 le seul moment et l'unique lieu où existait ce vivre ensemble : le service national.
"À l'école vous le savez bien, on ne se mélange pas : les riches dans les école des riches. Même chose pour le quartier où vous vivez", poursuit-il.
Pour le journaliste, le service national était "un sanctuaire : soumission à l'autorité, apprentissage d'un métier, possibilité de voyager. On formait et on éduquait des générations de jeunes gens".
Pascal Praud prévient : "Il ne s'agit pas de crapahuter en pleine nuit pendant 35 kilomètres pour comprendre le sentiment français. Quoi que !" Pour lui, il "faut sans doute réinventer un service civique qui définisse les règles communes, mélange les cultures, ouvre les esprits, enseigne la solidarité".
"J'ai dit service civique, j'ai pas dit service militaire", lance-t-il. "On laisse dormir le général Bigeard. mais permettez-moi, pour le plaisir, de lui rendre hommage, bande de petits salopards !"
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