"Serein, apaisé" et "déterminé" à prouver son innocence. Au lendemain d'une victoire avec le PSG en Ligue des champions en Hongrie, Nikola Karabatic s'est présenté en personne lundi 21 novembre à l'ouverture du procès en appel portant sur les paris suspects. Aux côtés de la star du handball français, son frère Luka et 14 autres prévenus. Prévu sur deux semaines, le procès se tient exceptionnellement dans la salle de la cour d'assises du tribunal de Montpellier en raison du nombre de prévenus, d'avocats et de journalistes.
En première instance, en juillet 2015, le tribunal correctionnel de Montpellier les avait reconnus coupables d'escroquerie ou complicité d'escroquerie et leur avait infligé des amendes allant de 1.500 à 30.000 euros. Aucune peine de prison n'avait en revanche été prononcée, contrairement aux réquisitions. 16 mois plus tard, ils encourent cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende, ainsi que l'interdiction pendant cinq ans d'exercer l'activité professionnelle ayant permis l'infraction.
Le cœur de l'affaire porte sur des paris passés pour plus de 100.000 euros sur le résultat, à la mi-temps, d'un match perdu en mai 2012 à Cesson (31-28). Montpellier, le club des frères Karabatic à l'époque, était alors déjà sacré champion de France et privé de plusieurs joueurs cadres, dont Nikola et Luka, tandis que Cesson tentait d'éviter la relégation en division inférieure.
Les prévenus sont accusés d'avoir "trompé la société Française des Jeux" (FDJ) pour "la déterminer à remettre une somme totale de l'ordre de 300.000 euros aux gagnants". Nikola Karabatic est notamment suspecté d'avoir fait miser par sa compagne la somme de 1.500 euros sur la défaite de Montpellier à la mi-temps. Ce qui fut effectivement le cas (15-12).
"Les éléments de la procédure démontrent que Nikola Karabatic était en relation avec les autres membres de l'équipe contrairement à ce qu'il soutient (...) Et que s'il n'a pas joué, il a participé au jeu introduit par sa compagne", avait écrit le tribunal en première instance, le condamnant à 10.000 euros d'amende. Pour Luka, ce fut 5.000 de plus. Considérés comme les pivots de cette affaire, le joueur serbe Mladen Bojinovic et le buraliste Nicolas Gilet avaient été condamnés aux sommes les plus élevées, 30.000 euros.
Comme deux autres joueurs, le Slovène Dragan Gagic et le Tunisien Issam Tej, Nikola Karabatic a toujours nié avoir parié. Les autres prévenus, en revanche, ont reconnu l'avoir fait sur des "critères sportifs" pour "faire un peu de fric", sans volonté, ont-ils assuré, de truquer la rencontre. "On a voulu faire tomber Nikola", avait dénoncé la défense en première instance. "On essaie de le raccrocher de gré ou de force à ce dossier, c'est absurde !".
Son frère et sa compagne n'avaient pas non plus ménagé leurs efforts pour disculper le double champion olympique et triple champion du monde et d'Europe. Mais ces tentatives n'avaient pas convaincu le tribunal, qui n'avait pas cru non plus à sa version d'un retrait d'argent de 1.500 euros pour payer des vacances un mois plus tard.
Sur le plan sportif, la tourmente avait poussé les frères Karabatic à quitter Montpellier pour le club moins renommé d'Aix-en-Provence. Un an plus tard, à l'été 2013, Nikola s'était exilé seul au FC Barcelone. Depuis 2015, les deux joueurs, âgés de 32 et 28 ans, sont de nouveau réunis sous le même maillot, celui du Paris Saint-Germain.
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