Les touristes chinois ne se sentent pas en sécurité à Paris
REPLAY / ENQUÊTE RTL - Alors que 2 millions de Chinois viennent chaque année visiter la France, ils sont nombreux à craindre les pickpockets.
Ils sont 2 millions de touristes chinois à venir chaque année en France, mais ne se sentent pas en sécurité. Tout particulièrement à Paris, où ils sont très nombreux. Les touristes chinois craignent les pickpockets, malgré les 26.000 policiers et agents de la Ville mobilisés pour sécuriser les sites touristiques.
"On a peur, on a entendu beaucoup d'histoires dans les journaux", explique une femme. Plus tôt dans la journée, elle a vu sa voisine de bus se faire arracher son sac. En visite à Paris avec son mari, ils tiennent très fort leur sac bleu, contenant 2.000 euros en billets de 50, n'ayant pas de carte Visa. "On ne se sent pas en sécurité à Paris, il y a des pickpockets. Ils ouvrent les sacs sur les Champs-Élysées, au Louvre", fait remarquer l'homme. Pour son premier voyage hors de chine, le couple a reçu par SMS dès son arrivée à l'aéroport de Roissy des consignes de vigilance de la part du gouvernement chinois.
On a établi carrément une liste noire des hôtels qui se trouvent dans ce secteur
Jean-François Zhou, agence de voyage Ansel
Les hôtels de Seine-Saint-Denis, habituellement très utilisés par les gros tours opérateurs, sont décriés. Des touristes se font détrousser devant l'hôtel, à l'arrivée du bus. "C'est pratiquement quotidien. C'est pour ça que dans les professionnels du tourisme, on a établi carrément une liste noire des hôtels qui se trouvent dans ce secteur", explique Jean-François Zhou, de l'agence de voyage Ansel.
Les agressions répétées à Saint-Denis, à Aulnay-sous-Bois ou encore au Blanc-Mesnil plombent les réservations. Pour un directeur d'hôtel, les gros tours opérateurs représentaient l'an dernier 2.000 nuitées. Mais depuis janvier, aucun bus ne s'arrête chez lui. "Il y a eu la préfecture de police qui a mis en place de l'accompagnement par les forces de l'ordre dans les phases d'arrivées et de départs des bus, avec parfois aussi quelques patrouilles plus fréquentes. Malheureusement, en ce qui me concerne ici, c'est trop tard", déplore-t-il. De leur côté, certains tours opérateurs font désormais des escales en Yvelines voire en Bourgogne, à plus d'une centaine de kilomètres de Paris, afin d'éviter les risques d'agressions.
- Tunisie : les touristes britanniques et européens vident les hôtels suite aux attentats
- Indonésie : des milliers de touristes bloqués après l'éruption d'un volcan
- La bourse chinoise a perdu un tiers de sa valeur depuis un mois
- Airbus : une compagnie chinoise passe une commande de 2 milliards de dollars pour 21 appareils
