Les images avaient fait le tour d'Internet. Le 18 mai 2016, en pleine manifestation contre la loi Travail, une voiture de police est prise pour cible par un groupe de casseurs. Des projectiles volent, des vitres du véhicule sont brisées à coups de pied ou de plot métallique avant qu'un manifestant ne lance une fusée de détresse dans l'habitacle.
La voiture s'embrase rapidement obligeant les forces de l'ordre à sortir. Mais la violence ne s'arrête pas là. Kevin P., un des fonctionnaires présents au sein du véhicule, est attaqué par les casseurs. Ce jeune policier originaire de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, pare alors à mains nues des coups de barre de fer. Un aplomb et un sang-froid qui lui vaudra un nouveau surnom : "policier kung-fu" ou "kung-fu cop".
Seize mois après les faits, c'est un procès sous très haute tension qui s'ouvre à Paris. Neuf personnes au total ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel de Paris. Trois sont détenus et cinq sont sous contrôle judiciaire, tandis qu'un neuvième homme, résidant en Suisse et auquel est attribué le jet de la fusée de détresse, est sous le coup d'un mandat d'arrêt.
Les premières interpellations ont d'ailleurs eu lieu quelques heures seulement après les faits. Une rapidité assez rare dans ce genre d'émeutes violentes alors que les casseurs, intégralement vêtus de noir, se cachent régulièrement le visage pour ne pas être identifiés.
Mais ce 18 mai 2016, un policier, issu des services de renseignement de Paris spécialisé dans les mouvements d'extrême-gauche, était infiltré au sein des casseurs. Des militants radicaux qu'il suivait depuis plusieurs semaines alors que les manifestations contre la loi Travail ne cessaient de s'intensifier.
Cette présence couplée à la désormais célèbre vidéo (ci-dessus) ont permis aux forces de l'ordre de relever de précieux indices et d'identifier très rapidement les suspects. Ainsi selon les informations de TF1, une casquette bicolore avec des lunettes rouges a mis les enquêteurs sur la piste d'un anarchiste basque, une Américaine transgenre a été trahie par ses tatouages, un caleçon rose a également permis de confondre un étudiant en sociologie.
Tous les prévenus sont poursuivis pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations", délit passible d'un an de prison. Plusieurs sont aussi jugés pour des "violences aggravées sur policiers en réunion", punies de peines allant jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
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