Isabelle Prime, l'humanitaire française qui était retenue en otage au Yémen depuis le mois de février, a été libérée. Elle arrivera, ce vendredi 7 août en France où elle sera accueillie par François Hollande Laurent Fabius à Villacoublay à 19 heures, selon un communiqué de presse de l'Élysée.
Selon un scénario bien connu maintenant, sa famille et les deux dirigeants français l'attendront à la descente de l'avion. Des micros lui permettront de dire un mot, si elle le souhaite. Sans faire de grandes révélations sur ses ravisseurs, puisque la discrétion est demandée à tous les anciens otages de retour.
Le ministre des Affaires étrangères a souligné que sa libération montre que "la France n'abandonne jamais les siens", dans un message posté sur Twitter. RTL fait le point.sur les zones d'ombre qui entourent encore ses quasiment six mois de détention et les circonstances de sa libération.
Dans la foulée de l'annonce présidentielle de sa libération, le père de l'otage a confié être "heureux comme tout", assurant que sa fille était "en bonne santé", sans d'autre précision.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a pu joindre Isabelle Prime au téléphone avant de donner quelques indications sur son état de forme.
"C'est une jeune femme extrêmement forte, en très bonne forme. Souvent il y a un contraste entre la situation sur le moment et la situation plusieurs jours après. Il y a un contrecoup. La jeune femme que j'ai eu au téléphone ce matin était posée, portant un jugement très calme sur les choses. Ca m'a impressionné", raconte le ministre à RTL.
L'Élysée ne donne pas la moindre information sur l'identité des ravisseurs, les motifs de leur enlèvement, qu'il s'agisse d'argent ou de considérations politique.
"On sait qu'elle a été enlevée en pleine ville, avec son interprète yéménite par des gens qui étaient habillés en policier. Cela ne veut pas dire qu'ils étaient déguisés. Ça peut être des policiers ou des gens qui l'avaient ciblé, explique Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de la péninsule arabique.
"Ils ont relâché son interprète quelques mois plus tard. Elle a été libérée sans condition et sans doute était-elle porteuse de message", précise-t-il.
Seule indication communiquée par le gouvernement : la négociation a été longue et extrêmement compliquée dans ce pays en guerre. Le sultan d'Oman et son ministre des Affaires étrangères ont joué un important rôle de médiateur dans les négociations qui ont abouti à la libérer.
Oman, situé face à l'Iran, a des frontières communes avec le Yémen et l'Arabie Saoudite. Ces trois pays sont au cœur du conflit en cours. Le Sultan d'Oman, avec beaucoup d'habileté, est un intermédiaire incontournable dans cette région. François Hollande devrait l'en remercier cette après-midi par téléphone.
"C'est une surprise parce que cette prise d'otages était mystérieuse. Il n'y avait pas de demande de rançon ou de demande politique. Isabelle Prime avait fait appel à François Hollande et au Président du Yémen qui est en exil. Il n'avait donc pas directement de possibilité d'intervenir. Le Sultanat d'Oman tenait la clé parce qu'il est en contact avec tous les acteurs de la scène politique, extrêmement tourmentée, du Yémen", ajoute Marc Lavergne.
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