Les Français doivent-ils craindre des coupures d'électricité cet hiver ? Entre l'arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires récemment et RTE, qui gère le réseau public de transport d'électricité en France, qui lance une application pour informer les citoyens sur d'éventuelles coupures, la coupure générale est-elle à craindre ?
Pour Thomas Porcher, économiste et auteur de 20 idées reçues sur l'énergie (éditions de Boeck), le risque est bien réel : "Je pense qu'au vu de ce qui s'est passé ces dernières semaines, on dire qu'il y a un risque. Là ça va un peu mieux parce que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a autorisé les réacteurs à repartir mais il y a encore quelques semaines, un tiers du parc nucléaire était à l'arrêt", rappelle-t-il, soulignant que plus de 75% de notre électricité vient du nucléaire.
Valérie Faudon, déléguée générale de la Société Française d'Énergie Nucléaire, se veut, elle, rassurante : "On sort d'un audit de grande ampleur qui a confirmé la sûreté des centrales nucléaires". Si elle concède que 18 réacteurs ont été arrêtés, elle indique que c'est "normal" pour une grande partie car "chaque année, EDF planifie la maintenance de ces réacteurs et en arrête certains, environ une quinzaine".
La situation actuelle fait état de six réacteurs qui ont pu redémarrer et sept qui viennent d'avoir un avis de l'autorité de sûreté générique qui va autoriser leur redémarrage. Donc la France compte actuellement sept réacteurs qui ne sont pas en activité en ce moment. "C'est normal parce qu'il y a des arrêts de maintenance qui sont planifiés hors des périodes d'hiver", martèle Valérie Faudon. "Il y avait quand même des anomalies sur des cuves d'un certain nombre de réacteurs", ne manque pas de lui rappeller Thomas Porcher. "On dépassait la simple remise à niveau technique habituelle".
On est à un carrefour de décisions
Thomas Porcher, économiste
Pour l'économiste, la question relative au nucléaire est surtout de savoir ce qu'on veut en faire à l'avenir. Car notre parc est programmé pour une quarantaine d'années et il a aujourd'hui 33 ans : "On voit bien qu'il risque d'y avoir un peu plus de problèmes techniques. Soit on prolonge de dix ans et c'est 50 milliards d'euros pour EDF, soit on remplace par d'autres unités d'énergies renouvelables. On est à un carrefour de décisions", estime-t-il.
"On a un parc jeune", insiste Valérie Faudon qui martèle que les vérifications faites sur les réacteurs n'ont "rien à voir" avec leur âgé : "Au contraire puisqu'il s'agit de pièces mises récemment sur les réacteurs".
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