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Nantes : un surveillant de prison agressé par un détenu de 16 ans
Un détenu de 16 ans a tenté d'étrangler mardi un surveillant de la prison pour mineurs d'Orvault, près de Nantes (Loire-Atlantique).
Cette nouvelle agression s'est déroulée peu avant 17h ce mardi 8 juillet deux jours après l'agression dimanche d'une surveillante de l'établissement. "Le détenu a manifestement voulu faire la même chose", a indiqué le secrétaire général de la direction interrégionale des service pénitentiaires à Rennes, Jean-Michel Le Gac.
"Le surveillant a été pris par derrière par le détenu, qui lui a passé le bras autour du cou dans une situation d'étranglement avant de le jeter et de le maintenir au sol", a-t-il précisé. Le surveillant a pu être rapidement secouru par ses collègues grâce à l'activation de son système d'alarme portatif. "Extrêmement choqué", il s'est vu prescrire huit jours d'ITT (incapacité temporaire de travail).
Un contexte de "surenchère entre détenus"
Pour William Cozic, du syndicat FO, "il y a un effet de contagion et de surenchère entre détenus". Selon son syndicat, la prison d'Orvault compte 54 surveillants mais plusieurs d'entre eux, absents, ne sont pas remplacés, ce qui explique que les fonctionnaires opèrent régulièrement sans être accompagnés d'un collègue.
L'établissement pénitentiaire pour mineurs d'Orvault, qui compte 60 places, accueille en ce moment 45 jeunes condamnés. Ce type d'établissement d'un nouveau genre reçoit depuis 2007 des mineurs de 13 à 18 ans, condamnés ou prévenus, fortement encadrés par l'Administration pénitentiaire, la Protection judiciaire de la jeunesse et l'Éducation nationale, avec l'éducation et la réinsertion comme objectifs prioritaires.
Rassemblement devant la prison à 13h
"Cette succession d'actes ultra-violents n'est la conséquence que d'un manque de prise de conscience de nos législateurs sur l'évolution des mœurs et des comportements des mineurs", a estimé, quant à elle, la CGT-Pénitentiaire.
"La CGT Pénitentiaire s'insurge contre la politique d'économie qui met chaque jour davantage, et depuis plusieurs années, nos vies en danger", ajoute le syndicat. Un rassemblement est prévu mercredi à partir de 13h devant l'établissement, selon les syndicats.
