Vendredi 1er janvier, un conducteur au volant de sa Peugeot 307 rouge fonce délibérément sur quatre militaires en faction devant la mosquée de Valence. Les militaires ouvrent alors le feu, blessent le forcené avant de l'immobiliser au volant de son véhicule. L'homme de 29 ans d'origine tunisienne mais de nationalité française a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
Une mise en examen qui éloigne encore un peu plus la piste terroriste malgré certains éléments de propagande jihadiste retrouvé sur l'ordinateur du suspect, après une perquisition à son domicile de Bron, dans la banlieue lyonnaise. "Sans antécédents pénaux" et "inconnu des services de renseignement", il aurait agi en solitaire et n'aurait pas jusqu'à présent de "lien particulier" avec une mouvance islamique, selon le parquet.
Jusque-là inconnu des services de renseignement et de la Justice, Raouf El Ayeb a été entendu dimanche après-midi à la fin d'une garde à vue de 48 heures par le magistrat instructeur directement dans sa chambre d'hôpital, où il se remet d'une opération à une jambe et à un bras. Devant le juge, le jeune homme a été "en retrait" par rapport à ses déclarations initiales, affirmant n'avoir voulu que "renverser" les militaires.
On a pourtant "considéré qu'il y avait eu une volonté de tuer les quatre militaires en faction devant la mosquée", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Valence, Alex Perrin. "La répétition de la charge (ndlr: avec sa voiture), qui était de nature à pouvoir tuer les militaires, et puis l'expression qui a été la sienne d'une intention illicite, suffisent à caractériser une volonté de meurtres", a-t-il souligné.
Lors de sa première audition samedi, Raouf El Ayeb n'avait pas, selon le parquet de Valence, "contesté la matérialité (des faits) et sa volonté effectivement de renverser les militaires, de les agresser, de les tuer peut-être aussi". Il avait déjà tenu des propos en ce sens vendredi dès sa prise en charge par les secouristes. Un mandat de dépôt a été requis à l'encontre de l'assaillant qui devait être auditionné par le juge des libertés et de la détention dans la soirée pour une très vraisemblable mise sous écrou, sous l'autorité de l'administration pénitentiaire (AP).
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