Militaires attaqués à Valence : l'imam de la mosquée "espère que c'est un acte isolé"

Vendredi 1er janvier, environ 15 heures. Un homme fonce délibérément sur quatre militaires postés devant la grande mosquée de Valence, au volant de sa Peugeot 307 rouge. Trois militaires sont alors renversés par le conducteur. Mais ces derniers réagissent rapidement et ouvrent alors le feu pour immobilisé le véhicule du forcené. Blessé au bras et à la jambe, l'individu termine son rodéo dans un ravin avant d'être interpellé par les militaires de l'opération Sentinelle.

Moins de 24 heures après les faits, les questions demeurent nombreuses. La première, qui est ce chauffard ? "Nous n'avons aucune information, ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'il ne fréquentait pas la mosquée de Valence, il vient d'ailleurs. Certains fidèles l'ont vu et ils ont confirmé qu'ils ne le connaissaient pas", détaille Abdallah Dliouah, imam de la mosquée de Valence. 

C'est une mosquée apaisée, avec un discours éclairé

Abdallah Dliouah, imam de la mosquée de Valence

Au micro de RTL, ce dernier assure que le lieu de culte n'avait reçu "aucune menace". "C'est une mosquée apaisée, avec un discours éclairé. Nous n'avons reçu aucune menace ni après les attentats de Charlie, ni après les attentats de novembre", explique-t-il assurant être "une mosquée qui travaille énormément pour le vivre ensemble".

"Sous le choc", "solidaires avec les militaires", "attristés" et "touchés". Tels sont les mots que Abdallah Dliouah met en avant au lendemain de cette attaque. "Ce sont nos amis, ce sont nos frères, nous avons tissé des liens de fraternité et d'amitié avec ces militaires. Ce sont nos enfants qui protègent nos lieux de culte ", lance-t-il tout en essayant de comprendre pourquoi la mosquée de Valence avait été pris pour cible.