En quête d'une coalition "unique" contre les jihadistes de Daesh en Syrie et en Irak, François Hollande entame dès ce lundi un marathon diplomatique très intense. En une semaine, le président français rencontrera l'ensemble des dirigeants des membres du Conseil de sécurité des Nations unies. Après avoir reçu ce lundi le Premier ministre britannique David Cameron, il se rendra mardi à Washington pour rencontrer Barack Obama, dînera à l'Élysée mercredi avec la chancelière allemande Angela Merkel et ira à Moscou jeudi à la rencontre de Vladimir Poutine. Dimanche, il recevra son homologue chinois Xi Jinping.
Le président peut-il réussir son pari ? S'il s'agit de fédérer les adversaire de Daesh, oui, assure François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, "mais si ça veut dire une coordination et une coopération militaire et politique (...), cela sera beaucoup plus difficile".
Les intérêts des pays de la région n'ont pas changé sous prétexte qu'on a eu des problèmes à Paris
François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique
Pour ce spécialiste, pour résoudre le problème de Daesh, il faudrait le faire "à 75% par l'Europe et 25% par le Moyen-Orient". Par ailleurs, il assure que "militairement les bombardements ne suffiront pas". Or pour le moment, aucune grande puissance occidentale n'a l'ambition d'envoyer des troupes au sol et François Heisbourg s'inquiète d'un "grand n'importe quoi" entre les sunnites égyptiens, les chiites iraniens et le Hzebollah. "Nous n'aurons pas de solutions simples et rapides à la menace de Daesh en misant tout sur l'intervention au Moyen-Orient", il faut aussi s'en occuper en Europe insiste-t-il.
Le Moyen-Orient est une région qui produit des problèmes, rarement des solutions
François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique
Par ailleurs, l'État islamique cherche également l'affrontement militaire, à montrer qu'il est capable de s'en prendre à la terre entière, de semer le chaos et l'anarchie, en témoigne la situation actuelle à Bruxelles. Les jihadistes ont réussi à transformer la crise des réfugiés en problème sécuritaire. "Il faut réfléchir avant de faire ce que Daesh souhaite ce que nous fassions" prévient-il.
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