Michel Seyt : "Les rescapés doivent certainement leur vie au conducteur du car"

"Pour nous c'est une journée noire". Michel Seyt, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), était l'invité de RTL Soir ce vendredi 23 octobre pour réagir à la collision dramatique en Gironde, qui a fait 43 morts. "Je pense aux familles des victimes, mais aussi à nos 70.000 conducteurs, qui tous doivent s'identifier à cet héroïque conducteur", salue Michel Seyt. "Bien qu'il ait été blessé, Il a eu ce réflexe, qui a probablement sauvé des vies, d'ouvrir les portes. Les huit rescapés doivent certainement leur vie à ce réflexe", insiste-t-il. "Il a ensuite aidé, avec un automobiliste, certains passagers à sortir de l'autocar". 

Tous les matériaux qui constituent un autocar répondent à des normes anti-incendie européennes.

Michel Seyt, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs

Pourquoi le véhicule s'est-il embrasé ? "Cet incendie est un peu inexplicable pour nous", reconnaît le président de la FNTV. "Tous les matériaux qui constituent un autocar répondent à des normes anti-incendie européennes : le tissu, les mousses, la peinture, les revêtements de sol, les rideaux, etc.", explique Michel Seyt. En outre, "les autobus consomment du gazole, qui n'est pas un carburant qui s'enflamme comme ça : le gazole prend feu au-delà de 200 degrés", précise-t-il. 

Enfin, "le moteur est à l'arrière, alors que le car a été percuté à l'avant". "Probablement que les réservoirs, qui sont situés sur la partie avant, étaient pleins, avance l'expert. Et les réservoirs du camion étaient, eux aussi, à l'avant". 

Le véhicule est contrôlé tout au long de sa vie, tous les six mois, par les services techniques.

Michel Seyt, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs

Michel Seyt exclut également toute défaillance technique : "Les normes concernent tous les autocars, pas un n'y échappe. Le véhicule est contrôlé tout au long de sa vie, tous les six mois, par les services techniques", poursuit le président de la FNTV, qui reconnaît avoir "un peu de mal à comprendre".