Meurtre d'Aurélie Fouquet : "Nous restons frustrés de ne pas avoir obtenu toutes les réponses", témoigne la mère de la victime

Six ans après le drame, deux hommes ont été reconnus coupables du meurtre d'Aurélie Fouquet, une jeune policière municipale âgée de 26 ans. Après sept semaines de procès, la Cour d'Assises de Paris a rendu son verdict dans la nuit du jeudi 14 avril. Daouda Baba a été condamné à 20 ans de prison et Olivier Tracoulat sera emprisonné pour une durée de 30 ans. Élisabeth Fouquet, mère de la policière explique qu'elle a "un nouveau combat à mener", cette fois contre Fayçal Faïd, qui était absent du box, après s'être précipitamment enfui en Algérie, le 21 mai 2010.

Ce verdict représente un léger soulagement pour la mère d'Aurélie Fouquet. "Nous souhaitions un débat et nous l'avons eu, mais nous restons frustrés de ne pas avoir obtenu toutes les réponses", déplore-t-elle. Une absence de réponses compliquée lorsque Alexis, le fils de la jeune policière, est dans les parages. "Je vais effectivement lui dire que les méchants vont aller en prison", explique-t-elle. En revanche, elle n'a pas de réponse à lui apporter s'il lui demande "qui a tué maman". 

Nous avons reçu le soutien de plusieurs membres du gouvernement (...) et nous attendons qu'ils mettent en pratique leur engagement

Elisabeth Fouquet

Elisabeth Fouquet tient à saluer la Brigade de répression du banditisme (BRB), dont "l'enquête minutieuse et remarquable a conduit à l'arrestation de ces coupables". Néanmoins, elle regrette la pression exercée sur les témoins. "Ils se sont murés dans un silence dont ils ne sont pas sortis", ajoute-t-elle. Concernant l'absence de Fayçal Faïd, la famille d'Aurélie Fouquet attend de la justice algérienne qu'elle "fasse son travail et puisse nous associer au futur procès". 

La justice est donc incomplète pour la mère de la policière. "Elle serait complète si je connaissais l'assassin de ma fille", estime-t-elle. Un combat qui semble loin d'être terminé, mais la famille espère ne pas être seule. "Nous avons reçu le soutien de plusieurs membres du gouvernement lors des commémorations pour Aurélie et nous attendons qu'ils mettent en pratique leur engagement", qui consiste à arrêter les suspects et les punir sévèrement. 

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