Marc Trévidic : "Le juge Michel est sans doute mort parce que sa hiérarchie ne l'a pas soutenu"

Après avoir été magistrat, juge d'instruction et vice-président du pôle anti-terroriste, Marc Trévidic a officié sur les divers dossiers allant de l'attentat de la rue Copernic, à celui de la rue des Rosiers, mais aussi les moines de Tibéhirine et Karachi.

"Quand on a pour mission de rendre la justice et que l'on ne peut pas le faire, cela crée des frustrations et du stress. Si vous avez des victimes et que vous ne pouvez pas leur rendre justice parce qu'on vous met des bâtons dans les roues, vous êtes mal à l'aise, vous n'aimez pas votre travail et vous n'avez plus d'utilité sociale", estime-t-il.

On fait du juge une cible

Marc Trévidic

Marc Trévidic reste partagé sur la médiatisation des juges, cependant, il reconnaît qu'à certains moments de carrière, "je me suis mis sur le devant de la scène pour me protéger, parce que je pense que j'aurais été viré".

Alors qu'un film français La French revient sur le juge Michel et l'histoire de la Pègre, Marc Trévidic estime que "le juge Michel est sans doute mort parce que sa hiérarchie ne l'a pas soutenu. On fragilise le juge et on en fait une cible parce qu'on se dit 'si je tue ce juge, il n'y aura personne après pour prendre la relève'. Ce n'est pas comme cela que l'on doit fonctionner. Pour les protéger, il faut bien faire comprendre qu'un autre juge prendra sa place", confie-t-il au micro de RTL.

À lire aussi

justice

Somme : profil de la victime, autopsie, suspect... Ce que l’on sait après la découverte du corps égorgé