Loup Bureau, journaliste français, reste derrière les barreaux. La demande de libération du jeune homme détenu en Turquie depuis le 26 juillet a été rejetée par le juge qui l'avait mis en examen, selon les informations communiquées par son avocat Martin Pradel à l'AFP.
Âgé de 27 ans, le reporter avait été interpellé à la frontière turque en juillet dernier. Il est soupçonné par le gouvernement turc d'activités terroristes en lien avec des combattants kurdes de Syrie. Sa demande de libération avait été déposée début août, mais a donc été rejetée par les autorités turques. "Un appel a déjà été formé contre cette décision, et il devrait être tranché d'ici une dizaine de jours", a ajouté l'avocat.
De son côté, le comité de soutien à Loup Bureau a condamné cette décision. "Le rejet de sa remise en liberté est synonyme d'un autre mois passé derrière les barreaux et l'obligation d'une intervention du chef de l'État pour espérer une libération", a noté le groupe sur sa page Facebook.
Face à l'urgence de la situation, un comité de soutien s'est constitué et multiplie, depuis, les actions pour sensibiliser l'opinion sur le sort de Loup Bureau. Jeudi 24 août, un rassemblement a été organisé sur le parvis de la mairie du 4e arrondissement de Paris.
Banderoles et messages de soutien ont été déployés par les manifestants, qui réclament la libération immédiate du journaliste français. "Je pense que plus on montre mon fils, plus on montre l'implication de la société française, mieux c'est", avait confié Loïc Bureau, père du journaliste au micro de RTL, jeudi 24 août.
Il avait l'air affaibli
Loïc Bureau
Celui qui se bat depuis près d'un mois pour sortir son fils des geôles turques, n'avait pourtant pas caché son inquiétude. Le dernier appel de Loup Bureau à sa famille témoignait de son état préoccupant. "Ma fille a pris le téléphone et n'a pas reconnu la voix de son frère parce qu'il n'y avait aucun ton. (...) Il avait l'air affaibli", a soufflé Loïc Bureau au micro de RTL.
Depuis l'incarcération de son fils, il en appelle aux autorités pour obtenir la libération de Loup. Le président français Emmanuel Macron avait fait part le 15 août, lors d'un entretien téléphonique, de sa "préoccupation" à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux hommes devraient de nouveau s'entretenir à ce sujet cette semaine.
Plus récemment, c'est François Hollande qui a apporté son soutien aux proches de Loup Bureau, dans un appel téléphonique. "Je l'ai trouvé très volontariste", a souligné Loïc Bureau, qui précise que l'ancien président de la République a proposé de le recevoir.
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