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Une manifestation contre la loi Travail à Rennes, le 10 mai 2016
Crédit : SIPA
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Alors que l'Assemblée nationale a rejeté jeudi (12 mai) la motion de censure de la droite contre le gouvernement et son 49.3, des manifestations et des dérapages violents ont encore eu lieu un peu partout en France. Comment la grogne contre la loi El Khomri est-elle perçue par les Français ? Pour prendre le pouls de la constestation sociale, direction Amiens. La ville, qui compte plus plus de 133.000 habitants, se trouve à 1h45 de Paris en voiture. C'est si proche, mais tellement loin dans l'esprit de certains Amiénois.
Georgette, par exemple, est retraitée. Assise sur un banc, elle regarde le journal local et tourne la page quand on parle du passage en force de la loi Travail. "Je ne m'occupe pas de cela moi, je ne fais pas de politique, ça ne m'intéresse pas", concède-t-elle. Juste à côté de Georgette se trouve une jeune femme de 28 ans au chômage. Quand les manifestations ont commencés, elle était dans les rangs des cortèges. Plus maintenant. "On se sent à la fois en colère et un peu démuni (...) On a l'impression qu'on ne nous écoute pas, pas plus que les mouvements de rue. La société va dans le mur", explique-t-elle.
On n'a pas intérêt à avoir de la violence et du sang
Mathieu, guide touristique à Amiens
Certains jeunes ou moins jeunes ne se sentent donc pas concernés ou délaissés. Mais ce n'est visiblement pas le cas de tout le monde. Car certains suivent tout ça de très près. La politique de François Hollande, Emmanuel Macron, la loi Travail, les casseurs, la présidentielle : tout ça se mélange, et rien ne va.
Ces deux amis, qui viennent de finir la manifestation en centre-ville, ne sont pas du même bord politique. Ils ne sont pas d'accord sur le cas des casseurs. "Je peux comprendre que des gens qui manifestent depuis plus de deux mois en viennent à la violence", dit l'un. "Tu peux comprendre ? Mais tous ceux qui taguent les vitrines d'Amiens, tous ceux qui brûlent les voitures, ils viennent pour faire cela", rétorque l'autre.
À la terrasse d'un café, ce qui frappe Monique,78 ans, ce sont les divisions au sein même du gouvernement. Elle a vu Manuel Valls et Emmanuel Macron se chamailler sur Internet. "J'ai vu qu'ils n'étaient pas vraiment d'accord. Là franchement c'est le comble", lance-t-elle en rigolant.
Il y a encore des personnes qui y croient encore un peu. Mathieu est guide touristique. Les manifestations contre la loi Travail, les casseurs, il faut que cela s'arrange. Il garde espoir. "Si on ne garde pas la foi, il arrivera des situations qui risquent de faire des malheurs. On n'a pas intérêt à avoir de la violence et du sang. Car à un moment les gens aimeraient juste être heureux, c'est tout ce qu'ils demandent". Le mot de la fin revient à Monique, qui préfère ironiser. La grogne contre le 49.3 vu depuis Amiens, "ce n'est pas triste", lâche-t-elle.
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