"Les six heures les plus longues de ma vie", dit le rescapé d'un naufrage en Indonésie
INVITÉ RTL - Bertrand Homassel a réchappé au naufrage de son bateau en Indonésie en nageant plus de 5km au milieu des requins. Il raconte sa mésaventure.
Bertrand Homassel est un miraculé. Ce Français de 33 ans a réchappé au naufrage d'un bateau de tourisme pris dans une tempête à l'est de l'Indonésie, samedi 16 août. Il est l'un des 23 rescapés parmi les 25 passagers. Un cauchemar que l'homme a filmé muni d'une petite caméra étanche. Un document diffusé lundi sur France 2.
Un calvaire de plus de seize heures
Peu après minuit, les vacanciers sont invités à se munir de leurs gilets de sauvetage lorsque la cale du bateau se remplit d'eau. Problème, tous ne peuvent pas monter à bord de l'unique canot de sauvetage à bord, prévu pour six personnes. "On est restés deux heures sur le bateau qui s'enfonçait dans l'eau avant puis dix heures sur le canot de sauvetage", explique Bertrand Homassel au micro de RTL.
C'est au lever du soleil que les passagers décident de se jeter à l'eau pour rallier le rivage le plus proche. "Je ne me voyait pas passer une nuit supplémentaire sur le bateau sans boire et sans manger. Ça me paraissait plus dangereux que rejoindre l'île", explique le rescapé.
Débute alors une épreuve de plus de six heures de nage sur le dos pour parcourir les 5 kilomètres qui les séparent d'une île déserte, contre les courants marins au milieu des requins. "Les six heures les plus longues de ma vie. J'ai eu peur de deux choses : avoir une crampe et croiser des requins", confie-t-il.
Une nuit sur une île déserte déshydraté et sans vivres
Soulagés de rejoindre la terre ferme, les naufragés n'en sont pas moins "exténués et déshydratés", souligne Bertrand Homassel. "On a mangé quelques feuilles, c'était infect. J'ai uriné dans mon masque de plongée pour boire un peu. Ça m'a permis de vomir toute l'eau salée que j'avais ingurgité pendant la nage", continue-t-il.
Après avoir passé une nuit dans la froid et sans vivres, ils sont finalement secourus lundi 18 août par un bateau de plaisance. Aujourd'hui, Bertrand Homassel "va plutôt bien" mais il a encore "beaucoup de mal à admettre que deux espagnoles soient encore portées disparues".
