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Les forces de l'ordre n'ont plus de force, à la veille du réveillon de la Saint-Sylvestre

REPLAY - Plus de 2900 perquisitions administratives ont été menées depuis les attentats de Paris et le 31 décembre se fêtera encore sous haute surveillance.

Policier à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle le 3 décembre 2015 (archive)
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Maxence Lambrecq
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"Une Saint-Sylvestre sous haute surveillance", titre Le Figaro titre ce 30 décembre. Le patron du syndicat UNSA Police voit rouge et parle d'une situation "hyper tendue" depuis le 13 novembre, avec un minimum de congés et de repos, des journées sans fin, des formations annulées et des examens internes reportés". Chez Synergie Officier, Patrice Ribeiro insiste sur "l'effet d'usure", car les missions s'accumulent, "la menace terroriste s'installe dans la durée". Le 31 décembre, 80% des agents de la préfecture de police de Paris seront sur le pont.

Quand on sait le développement de moyens nécessaires à une seule perquisition, on se dit que nous nageons dans la folie pure.

Vincent Nioré, pénaliste

Cet épuisement occupe aussi une large place dans le journal L'Opinion qui titre "Police et justice au bord du burn-out", après 2900 perquisitions administratives depuis les attaques de Paris. "Quand on sait le développement de moyens nécessaires à une seule perquisition, on se dit que nous nageons dans la folie pure", lance le pénaliste parisien Vincent Nioré. Résultat, le centre de repos pour les forces de l'ordre, la clinique de Courbat en Indre-et-Loire, craint le pire. "Depuis début décembre, les demandes de dossier ont doublé, explique le médecin-chef. Les policiers nous contactent par groupe de dix, c'est du jamais vu".

Dans le monde judiciaire, les parquetiers sont sous l'eau. "Les affaires qui ne sont pas liée au terrorisme pâtissent de l'état d'urgence", déplore la présidente de l'Union syndicale des magistrats Virginie Duval dans les colonnes de l'Opinon. Elle explique que de nombreuses enquêtes sont au point mort, faute d’enquêteurs. "La justice tient car elle doit tenir", dit-elle. "Les annonces de recrutement, c'est la bouée à laquelle nous nous accrochons" dit Virginie Duval.

Fin de l'épidémie d'Ebola en Guinée

Après 42 jours sans contamination, "La Guinée célèbre la fin d'Ebola", titre Le Figaro en page 9. Ce virus aura tué plus de 11.000 personnes en Afrique de l'Ouest. 17.000 s'en sont sortis mais beaucoup sont encore malades, pas toujours bien pris en charge, et stigmatisés par leur entourage. Selon une récente enquête citée par Soline Roy, trois quart des survivants souffrent désormais de douleurs articulaires, 60% de problèmes ophtalmologiques et un quart de troubles auditifs. Des séquelles que les médecins, eux-même, n'imaginaient pas une seconde.

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L'hebdomadaire Marianne se penche sur nos tics de langage. Il y a par exemple, le " vous me faîtes un petit mail, et puis je reviens vers vous". Traduction instantanée : "J'en parlerai à mon cheval". Encore une manière d'ensabler une demande avec l'espoir que l'urgence du jour sera remplacé par une autre urgence qui justifiera un zèle identique. Il y a également le "pas de souci" qui remplace maintenant le "oui", le "vite fait" devenu synonyme de "bof", le "carrément" qui a perdu tout son sens. Vous allez forcément vous y retrouver dans cet article

Dernier exemple, le "Bon courage", en passe de supplanter le "bonne journée" à la machine à café et qui termine déjà la moindre de nos conversations avec un boulanger, un chauffeur de taxi, un caissier, ou un gardien d'immeuble. "Cri de ralliement d'une société qui s'assume en dépression collective, prophétie auto-réalisatrice de la dureté de la vie", assure même Marianne. Le "bon courage" teinte de pessimisme nos échanges les plus anodins. Alors, ce matin, mesdames, messieurs, je vous souhaite une très bonne journée !

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