Un agent pathogène hautement contagieux, pas d'antidote connu, des morts par milliers et, désormais, la perspective imminente d'une propagation à grande échelle... L'épidémie Ebola n'a rien à envier aux scénarios des meilleurs films catastrophes.
Depuis le mois de mars, la poussée de fièvre hémorragique a fait plus de 3.400 morts et infecté 7.200 personnes en Afrique, dans trois pays pour l'essentiel, le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone. Hormis les cas isolés de personnels humanitaires infectés aux États-Unis, en France et dernièrement en Espagne, les pays occidentaux ont largement été épargnés jusqu'à présent.
C'était sans compter sur une étude menée par des chercheurs britanniques de l'université de Lancaster. Selon leurs travaux, le virus a 75% de chances de gagner la France d'ici une vingtaine de jours et une chance sur deux de rallier le Royaume-Uni. La France serait le pays occidental qui a le plus de chance d'être touché en raison de l'importance des échanges culturels et économiques avec les pays d'Afrique de l'Ouest où sévit le virus. Une projection fondée sur un trafic aérien aussi intense qu'avant l'épidémie qui a suffi à alimenter la machine à psychose.
Quelques heures à peine après la diffusion de l'information dans les principaux médias, trois familles ont refusé de déposer leurs enfants dans une école primaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) après avoir appris le retour d'une fratrie de Guinée, l'un des pays qui a payé le plus lourd tribut à l'épidémie. Sur Twitter, le hashtag #EbolaEnFranceLe24Octobre truste le haut du classement des sujets les plus discutés sur le réseau social depuis lundi soir.
Les projections de propagation du virus établies par les chercheurs britanniques reposent sur les travaux de scientifiques de la Northeastern University de Boston. Sous la houlette du professeur Alessandro Vespignani, les chercheurs ont réalisé un modèle actualisé en temps réel mesurant les risques d'importation du virus dans de nouveaux pays par le truchement des transports aériens.
Les liaisons vers les zones infectées d'Afrique de l'Ouest ont justement été réduite de 80%, se limitant aux liaisons nécessaires. La France n'a donc qu'un risque réduit (20%) de voir un voyageur contaminé débarquer sur son territoire d'ici au 24 octobre. Si elle émarge tout de même au rang de deuxième pays le plus menacé derrière le Ghana (40%) et devant la Côte d'Ivoire (15%) et le Royaume-Uni (11%), ses chance d'être impactée sont dérisoires par rapport au chiffre qui circulait lundi.
Par ailleurs, par ses capacités à identifier et surveiller l'évolution de la santé des personnes infectées par le virus, la France semble avoir largement les moyens d'étouffer une éventuelle contagion sur son territoire. François Hollande l'a lui-même confirmé lundi. Le cas de la volontaire française de Médecins sans frontières, contaminée au Liberia puis rapatriée et soignée à l'Hôpital Bégin par le biais de traitements expérimentaux doit inciter à l'optimisme.
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