"Le cardinal Barbarin a commis quatre fautes, pas selon la loi, mais dans les faits", estime Alain Duhamel

L'attitude du cardinal Barbarin, vis-à-vis des prêtres soupçonnés d'abus sexuels, est de plus en plus critiquée. Après les plaintes déposées contre lui dans l'affaire du père Preynat, l'archevêque de Lyon est soupçonné d'avoir promu un prêtre en 2013 alors que ce dernier avait été condamné par la justice pour des agressions sexuelles sur des étudiants en 2007. "Toutes les critiques visant le cardinal Barbarin ne sont pas justes", affirme Alain Duhamel, précisant qu'il a tout de même "accompli quatre fautes, non pas selon la loi, mais dans les faits".

L'éditorialiste estime que "le silence qu'il a observé", constitue la première de ces fautes. Pour Alain Duhamel, même si ces faits sont anciens, ils ont toujours des conséquences sur les victimes. L'éditorialiste regrette également "l'absence de mesures conservatoires, de précautions, quand il apprenait que des prêtres avaient commis des faits relevant d'une manière ou d'une autre d'abus sexuels". Le cardinal Barbarin aurait dû les suspendre ou leur confier des tâches purement administratives, soit "les envoyer réfléchir dans un monastère", estime Alain Duhamel.

L'éditorialiste reproche également au cardinal d'avoir affirmé : "Dieu merci, ces faits sont prescrits". "Des faits prescrits par la justice, mais pas pour les victimes", rappelle Alain Duhamel. Enfin, quatrième faute selon le journaliste, "quand on est une des hautes autorités morales dans une société, on doit être plus exigeant et exemplaire que les autres".